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Ecrivain de la comédie romande - Page 204

  • Boutique d'amour

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    C’est la nuit du bambou. Avec l’arrivée des touristes, la fièvre a gagné le village. Il y a du plaisir et des sous à glaner. Des ombres filent comme des panthères d’une case à l’autre. On entend des soupirs, des feulements, des cris de chauve-souris.

    Vers minuit, quelqu’un frappe à la case voisine.

    « Qui est là ? dit une voix d’homme.

    C’est l’amour. »

    On entend l’homme glousser, puis la porte de bois s’ouvre en grinçant.

    « Je fais boutique du cul, dit une voix de jeune fille. Trou pipi. Trou caca. Trou miam-miam! »


  • La folie d'Israël

    101294_47392.jpgQuelle folie a donc frappé Israël pour envoyer au tire-pipe une poignée de soldats inconscients sur une frégate occupée par plusieurs centaines de sympathisants palestiniens (parmi lesquels, sans doute, il devait se trouver quelques bonnes âmes humanitaires) ? Comment expliquer une telle bêtise ? Comment justifier un tel massacre ?

    La réponse est simple. Israël ne reçoit de leçons de personne. Depuis toujours. Et à jamais. Israël ne respecte ni les résolutions de l'ONU, ni les eaux internationales. Israël n'accepte aucune critique, aucun conseil, même s'il vient de ses amis. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'Israël est au-dessus des lois. Humaines, en particulier. Son État ne s'estime pas tenu d'obéir aux règles du Droit qui régissent la presque totalité des habitants de la terre.

    Constat effarant. Effrayant. Qui isole chaque jour davantage Israël du reste du monde.

    N'y avait-il vraiment aucun autre moyen d'arraisonner ces bateaux humanitaires ? Personne ne pouvait-il prévoir le déroulement et le dénouement de ce raid meurtrier ? N'y a-t-il plus un seul Sage en Palestine ?

    Nous avons déjà parlé ici du sort misérable réservé aux habitants de la bande de Gaza (où nous avons plusieurs amis). Manque de nourriture. Electricité coupée par l'occupant. Terreur entretenue par les milices militaires. Si quelqu'un mérite notre empathie et notre solidarité, ce sont bien les habitants de ces territoires martyrs.

    La manière propre à Israël de résoudre les conflits (dans le sang) — les crimes, la bêtise, l'humiliation — renforcera chaque jour davantage la détermination d'un peuple qui se bat. Non seulement pour conserver une terre qu'on ne lui a jamais accordée. Mais d'abord et avant tout pour sa survie.

  • J'ai fait un rêve

    J'ai fait un rêve étrange et inquiétant : j'ai rêvé qu'un matin tous les enfants de flics ou de banquiers, de traders ou de politiciens, de notables, de notaires, pour une raison inattendue, tournaient mal. Ils laissaient pousser leurs cheveux. Ils méprisaient l'argent, et ce qu'il permet de s'acheter. Ils refusaient de suivre le chemin balisé que leurs parents avaient tracé pour eux. Le matin, ils ne lisaient plus Le Matin. Ne regardaient plus la télévision. N'écoutaient plus les chansons nulles du Top 50. Ils se moquaient des Grandes Têtes Molles de leur époque. Simplement et sans violence, ils décidaient de déserter…

    C'est l'une des plus belles chansons de Georges Brassens. Une mélodie sublime brodée sur un poème de Jean Richepin, intitulé Les Philistins.

    Elle m'a toujours fait beaucoup rêver…