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livres en fête - Page 79

  • Une rentrée foisonnante

    images-1.jpegLa rentrée littéraire romande a ceci de particulier qu'elle ressemble à une vendange tardive: c'est au mois de novembre que les éditeurs sortent leurs nouveaux livres. Et cette année, nous sommes servis. Alors qu'un refrain lancinant prédit, depuis longtemps, la mort de la littérature romande, on assiste à un feu d'artifice…
    Nous avons déjà parlé, ici même, de la rentrée de l'Âge d'Homme, du genre abondant (Jean Romain, Langendorf, Perruchoud, Petit-Senn, et bientôt encore Ariane Laroux, Barbara Polla…). Il faut mentionner également la très riche rentrée des éditions de l'Aire avec le dernier roman de notre ami blogueur Alain Bagnoud (en photo ici même), intitulé Le Jour du dragon, qui fait suite à la Leçon de choses en un jour (voir ici). Mais aussi un étrange récit de Jean-Yves Dubath, Gainsbourg et le Suisse, Dubath qui a fréquenté dans ses jeunes années le fameux "poinçonneur des lilas. On découvrira avec plaisir la première fiction de Pierre Smolik: Le Bar à parfums. Toujours aussi imaginative, Marie-Jeanne Urech propose, toujours à l'Aire, un recueil de nouvelles débridantes: L'Amiral des eaux usées. Que des bonnes nouvelles…
    Bernard Campiche, quant à lui, après le beau roman de Janine Massard, L'héritage allemand, paru cet été, propose Trois hommes dans la nuit, un roman né de la plume fine et capricante de Gilbert Salem, Récits sur assiette, un recueil de textes inédits consacrés à la cuisine, réunis et présentés par Corinne Desarzens, et Portrait de l'auteur en femme ordinaire, la réédition d'un texte d'Anne Cunéo paru en 1982 chez Bertil Galland.
    Un dernier mot, enfin, sur un livre qui devrait faire son chemin : La poupée de laine de Frédérique Baud-Bachten, un récit magnifique qui creuse et interroge un deuil impossible : la perte d'un enfant, paru aux éditions Samizdat.

  • Éloge de la librairie

    images.jpegOn ne dira jamais assez le plaisir qu'il y a de se retrouver dans une belle librairie. C'était, mardi soir, à l'enseigne du Rameau d'Or, à Genève. Il y avait là une poignée d'auteurs, quelques éditeurs, beaucoup de lecteurs, tous réunis par une même passion du livre. La presse avait même délégué quelques-uns de ses meilleurs journalistes, dont le haut en couleur Etienne Dumont. La télévision avait fait de même. Le Temps, comme d'habitude, avait boudé la manifestation. Qu'importe puisque la verrée fut excellente (le libraire est aussi oenologue), et la nouvelle moisson de livres prometteuse : Claude Frochaux et ses débats avec L'Homme religieux, Michaël Perruchoud qui analyse les secrets de la Grande Boucle, Jean Romain qui tente de Rejoindre l'horizon, Petit-Senn et ses chroniques savoureuses…
    Nous ne sommes pas dans une grande surface. Ici les libraires connaissent leur métier et savent l'emplacement de toutes les collections et de tous les ouvrages. De plus, ils sont à même de conseiller le lecteur curieux, indécis ou en mal de disputes philosophiques. En d'autres termes : une vraie librairie, c'est un autre monde. Un lieu de passage et de transmission (les auteurs comme les lecteurs réunis l'autre soir couvraient plusieurs générations). Un lieu d'échange et de rencontre, comme le furent les grandes librairies des siècles passés (dont la plupart, d'ailleurs, éditaient leurs propres ouvrages). Un lieu unique de vie et d'expérience (qu'est-ce qu'un livre, au fond, sinon un concentré d'expériences?).
    Un lieu d'espérance, enfin, en ces temps assombris par la politique et le règne des banksters.
     

  • Signatures au Rameau d'Or

    images.jpegNe cherchez plus : le rendez-vous à ne pas manquer, c'est mardi prochain, le 11 novembre, dès 17 heures, à la librairie du Rameau d'Or, 17 Bd. Georges-Favon, 1204 Genève.
    À cette occasion,  une belle brochette d'écrivains suisses présenteront leur dernier livre, et seront heureux de vous le dédicacer…
    Bernard Lescaze présentera les Chroniques du Fantasque, de John Petit-Senn, un écrivain genevois (1792-1870), satiriste et ironique, qui était admiré de Victor Hugo et de Chateaubriand.
    L'écrivain et philosophe Jean Romain signera Rejoindre l'horizon, un récit initiatique à travers la nature et la maladie, qui explore les secrets de la double conscience.
    Claude Frochaux, écrivain, philosophe, ancien éditeur, réfléchira sur L'Homme religieux, un ouvrage étonnant, érudit et caustoique, qui fait suite aux très riches réflexions de L'Homme seul, l'un des grands livres des années 90.
    Michaël Perruchoud signera deux livres : Non-Lieu, un roman atypique et foisonnant, réédité dans la collection Poche suisse, et Bartali sans ses clopes, une assez extraordinaire réflexion sur le cyclisme d'hier et d'aujourd'hui, à travers la presse et le dopage. 
    Serge Heughebaert présentera son recueil de nouvelles, Le jour où l'autre, tandis que Jean-Jacques Langendorf, qu'on ne présente plus, signera Zanzibar 14 (éditions des Sauvages) et Les surprises de la navigation, six nouvelles qui renouent, par delà les siècles et la morne vision de notre monde fonctionnel, avec l'entrainjoyeux, frais et baroque de l'Europe encore prête à s'enivrer de sa propre culture.
    Quant à votre serviteur, Jean-Michel Olivier, il rendra hommage à une « vie minuscule », comme dirait Pierre Michon, dont le destin était d'accueillir et donner asile, d'accompagner et de réconforter : Jeanne Stöckli, devenue ici Notre Dame du Fort-Barreau, le destin étonnant d'une fille de pasteur, lié au quartier des Grottes, à Genève, qu'elle n'a jamais quitté de toute sa vie…