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Éloge de la librairie

images.jpegOn ne dira jamais assez le plaisir qu'il y a de se retrouver dans une belle librairie. C'était, mardi soir, à l'enseigne du Rameau d'Or, à Genève. Il y avait là une poignée d'auteurs, quelques éditeurs, beaucoup de lecteurs, tous réunis par une même passion du livre. La presse avait même délégué quelques-uns de ses meilleurs journalistes, dont le haut en couleur Etienne Dumont. La télévision avait fait de même. Le Temps, comme d'habitude, avait boudé la manifestation. Qu'importe puisque la verrée fut excellente (le libraire est aussi oenologue), et la nouvelle moisson de livres prometteuse : Claude Frochaux et ses débats avec L'Homme religieux, Michaël Perruchoud qui analyse les secrets de la Grande Boucle, Jean Romain qui tente de Rejoindre l'horizon, Petit-Senn et ses chroniques savoureuses…
Nous ne sommes pas dans une grande surface. Ici les libraires connaissent leur métier et savent l'emplacement de toutes les collections et de tous les ouvrages. De plus, ils sont à même de conseiller le lecteur curieux, indécis ou en mal de disputes philosophiques. En d'autres termes : une vraie librairie, c'est un autre monde. Un lieu de passage et de transmission (les auteurs comme les lecteurs réunis l'autre soir couvraient plusieurs générations). Un lieu d'échange et de rencontre, comme le furent les grandes librairies des siècles passés (dont la plupart, d'ailleurs, éditaient leurs propres ouvrages). Un lieu unique de vie et d'expérience (qu'est-ce qu'un livre, au fond, sinon un concentré d'expériences?).
Un lieu d'espérance, enfin, en ces temps assombris par la politique et le règne des banksters.
 

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