Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

all that jazz - Page 59

  • Le scoop d'Israël

    images.jpegTous les médias du monde l'ont présenté comme un scoop. L'armée israélienne a arraisonné samedi un bateau irlandais qui faisait route vers Gaza avec des vivres et du matériel humanitaire. Cela n'étonnera personne. Puisque l'État hébreux dicte sa loi sur toute cette partie de la Méditerranée. Ce qui est étonnant, c'est que l'intervention s'est faite sans violence. C'est le scoop. Aucun coup. Pas une goutte de sang. Il faut dire que le Rachel Corrie, à bord duquel voyageaient 15 personnes de nationalité irlandaise et malaisienne ne transportait aucun terroriste-barbu-islamiste-enragé admirateur de Ben Laden. Mais, au contraire, du beau monde. Un prix Nobel de la paix irlandais et un ancien responsable de l'ONU. Ceci explique sans doute cela.

    Après le bain de sang de la première flotille attaquée par Tsahal (voir ici l'interview d'un chercheur zurichois présent sur le bateau), on ne peut que s'en réjouir.

    Â ce propos, on mentionnera tout de même le résultat de l'autopsie des victimes de l'attaque israélienne. Presque toutes ont été abattues de plusieurs balles tirées à bout portant. Dans le front. Dans la nuque. Dans la poitrine. Dans le dos. Ce qui ressemble assez peu à un acte de légitime défense. Mais davantage à une exécution, programmée ou non.

    Espérons qu'une enquête internationale, indépendante des deux parties, fera toute la lumière sur ce sinistre épisode d'une guerre, hélas, sans fin.

  • La folie d'Israël

    101294_47392.jpgQuelle folie a donc frappé Israël pour envoyer au tire-pipe une poignée de soldats inconscients sur une frégate occupée par plusieurs centaines de sympathisants palestiniens (parmi lesquels, sans doute, il devait se trouver quelques bonnes âmes humanitaires) ? Comment expliquer une telle bêtise ? Comment justifier un tel massacre ?

    La réponse est simple. Israël ne reçoit de leçons de personne. Depuis toujours. Et à jamais. Israël ne respecte ni les résolutions de l'ONU, ni les eaux internationales. Israël n'accepte aucune critique, aucun conseil, même s'il vient de ses amis. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'Israël est au-dessus des lois. Humaines, en particulier. Son État ne s'estime pas tenu d'obéir aux règles du Droit qui régissent la presque totalité des habitants de la terre.

    Constat effarant. Effrayant. Qui isole chaque jour davantage Israël du reste du monde.

    N'y avait-il vraiment aucun autre moyen d'arraisonner ces bateaux humanitaires ? Personne ne pouvait-il prévoir le déroulement et le dénouement de ce raid meurtrier ? N'y a-t-il plus un seul Sage en Palestine ?

    Nous avons déjà parlé ici du sort misérable réservé aux habitants de la bande de Gaza (où nous avons plusieurs amis). Manque de nourriture. Electricité coupée par l'occupant. Terreur entretenue par les milices militaires. Si quelqu'un mérite notre empathie et notre solidarité, ce sont bien les habitants de ces territoires martyrs.

    La manière propre à Israël de résoudre les conflits (dans le sang) — les crimes, la bêtise, l'humiliation — renforcera chaque jour davantage la détermination d'un peuple qui se bat. Non seulement pour conserver une terre qu'on ne lui a jamais accordée. Mais d'abord et avant tout pour sa survie.

  • J'ai fait un rêve

    J'ai fait un rêve étrange et inquiétant : j'ai rêvé qu'un matin tous les enfants de flics ou de banquiers, de traders ou de politiciens, de notables, de notaires, pour une raison inattendue, tournaient mal. Ils laissaient pousser leurs cheveux. Ils méprisaient l'argent, et ce qu'il permet de s'acheter. Ils refusaient de suivre le chemin balisé que leurs parents avaient tracé pour eux. Le matin, ils ne lisaient plus Le Matin. Ne regardaient plus la télévision. N'écoutaient plus les chansons nulles du Top 50. Ils se moquaient des Grandes Têtes Molles de leur époque. Simplement et sans violence, ils décidaient de déserter…

    C'est l'une des plus belles chansons de Georges Brassens. Une mélodie sublime brodée sur un poème de Jean Richepin, intitulé Les Philistins.

    Elle m'a toujours fait beaucoup rêver…