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socialisme

  • Femmes en cage et femmes socialistes

    images-4.jpegDeux ministres socialistes, Mario Fehr (ZU) et Pierre-Yves Maillard (VD) ont commis l'irréparable : avec clarté, sans faux-fuyant, ils ont répété leur opposition à la burqa, ou voile intégral, et se sont attiré, par là même, les foudres des islamo-gauchistes de leur parti, la sémillante Ada Marra en tête.images-5.jpeg

    Je n'analyserai pas les arguments de cette dernière, qui relèvent du jésuitisme (« La burqa n'est pas un problème en Suisse, puisqu'elle ne regarde qu'une centaine de personnes » : ces « personnes » ne valent-elles pas la peine qu'on se batte pour elles ? Et à partir de combien de « personnes » le problème mérite-t-il d'être posé ?).
    Mais je m'étonne quand même que les  plus fervents défenseurs de cet accoutrement moyenâgeux se recrutent aujourd'hui parmi les femmes (socialistes) ! Après des années de lutte pour une égalité toujours à conquérir, ces dernières en viennent à défendre l'indéfendable, à justifier l'injustifiable, par peur de « stigmatiser » des femmes musulmanes qui le sont déjà suffisamment à leurs yeux. Pourquoi cet aveuglement ? Ce déni de réalité ?

    Qu'ont fait les habitants de la ville syrienne de Minjeb après deux ans d'occupation par Daech ? Les hommes coupent leur barbe. Les femmes brûlent leur voile avec des cris de joie. Leur geste est sans ambiguïté. : c'est un geste de libération. Un appel aussi, pour nous, à imiter leur courage.

    Puissent les femmes socialistes entendre ce message !

  • L'acte manqué (réussi) de DSK

    images.jpegL'affaire est simple : vous avez un homme riche, brillant, marié à l'une des femmes les plus célèbres de France. Un homme de scène et de pouvoir. Directeur du FMI et grand stratège de la finance mondiale. En outre, le favori des sondages pour l'élection présidentielle française de 2012. Un homme à qui tout réussit…

    Et que fait ce Surhomme ?

    Il se laisse prendre dans une affaire sordide avec la femme de chambre d'un grand hôtel new yorkais ! Noire, pauvre, musulmane pratiquante et sans doute au-dessus de tout soupçon…

    Y a-t-il une raison logique à ce comportement ?

    Certains parlent d'addiction sexuelle, de désir tyrannique, d'« instinct du violeur ». DSK serait un monstre déguisé en représentant de la gauche caviar. Un malade. Un psychopathe. Cela arrange beaucoup de monde, à gauche comme à droite. Même les plus navrants, comme Holenweg ou Brunier. Rien n'est plus faux, bien sûr.

    D'autres parlent de complot, orchestré par on ne sait quel rival satanique. Sarkozy (qui se frotte les mains) ? Ségolène Royal (qui a beaucoup de mal à cacher la joie que lui donnent les images de DSK menotté) ? Marine le Pen (qui savait tout avant tout le monde) ? La CIA ? Feu Ben Laden (paix à ses cendres) ? On le voit : la théorie du complt ne tient pas une seconde…

    A moins que…

    Et s'il ne s'agissait pas d'un complot extérieur ? Si l'ennemi ne venait pas du dehors, mais du dedans ? Autrement dit : et si DSK l'avait fait exprès ? Sans le vouloir, bien sûr. Si quelqu'un, en lui, avait décidé de mettre un terme à cette mascarade? La mascarade du premier de classe, du mari exemplaire, du dirigeant inspiré. Du futur Président. Voilà pourquoi, inconsciemment, il a si bien réussi son acte manqué. « Mon royaume pour une pipe ! » suppliait l'homme qui voulait échapper à la comédie politique. Poser le masque de l'imposteur. Et qui a tout perdu. C'est la moindre des choses.

    Au grand bonheur de son inconscient.

  • Les deux visages du socialisme

    images.jpeg La Parti socialiste suisse — comme le capitalisme d'ailleurs ! — traverse une crise sans précédent. Habitué, presque partout, à être dans l'opposition, le rôle qui lui convient le mieux, il joue, en Suisse, le jeu de la concordance. C'est-à-dire du compromis, du politiquement correct. Du Juste Milieu. Il rejette dans ses marges toutes celles et ceux qui ne correspondent  pas à la pensée dominante du moment, qui bien sûr est unique.

    Les femmes illustrent à merveille ce dilemme douloureux : d'un côté, il y a Maria Roth-Bernasconi, mamy sympathique et bien-pensante, mariée et mère de famille, comme il se doit, qui n'a certes pas inventé le fil à couper le beurre, mais qui est de tous les débats et de tous les combats pour nous asséner ses vérités carrées, reine du poncif et des platitudes, incarnation du socialisme plan-plan. De l'autre, vous l'avez reconnue, il y a Valérie Garbani, la bad girl neuchâteloise, célibataire, libre de mœurs et de pensée, ayant un certain penchant pour le heavy metal et la bouteille, souvent les deux en même temps d'ailleurs, conseillère municipale compétente, tout le monde le reconnaît, mais ayant un peu de peine à supporter la pression médiatique, surtout depuis qu'un journal de boulevard vitaminé l'a prise comme tête de Turc.images-1.jpeg

    Voilà, aujourd'hui, le dilemme des socialistes suisses : devoir choisir entre Courtney Love-Garbani et la Mère Denis-Bernasconi… Laquelle des deux lave le plus blanc (Ah ! C'est bin vrai, ça)? Laquelle incarne le mieux l'idéal sinon révolutionnaire (il y a belle lurette que ce mot a disparu du vocabulaire politique), du moins de révolte et de contestation cher aux fondateurs du PS ? Laquelle des deux est la plus en phase avec la société d'aujourd'hui (et ses problèmes) ?

    Grandeur et décadence du PS : en son sein ne règnent plus que les mères de famille (si possible nombreuse), les sociaux-démocrates en cravattes, les gentilles sages-femmes, les syndicalistes recyclés, les nouvelles girouettes de la pensée unique, les inventeurs de platitudes…

    Où est le temps de la révolte et des cerises? Le temps des rêves (un peu) fous ? Ah ! Où sont passées les égéries indomptables de notre jeunesse ?