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badinage - Page 7

  • Quand le Temps fait le trottoir

    1582824848.jpgSaviez-vous qu'Amy Winehouse, la plus grande chanteuse soul de l'après-guerre (du Golfe), souffrait d'impétigo, une maladie de la peau due à un streptocoque ou un staphylocoque, qui laisse sur le visage (et ailleurs, semble-t-il) des plaques rouges fort disgracieuses? Et que la cocaïne, qu'Amy consomme en doses déraisonnables, rendait tout traitement aléatoire, voire inutile? À son médecin qui suppliait la diva d'arrêter la poudre blanche, Amy a répondu en pleurant : « C'est plus fort que moi... J'aime trop ça ! »
    C'est la même poudre blanche qu'on a retrouvée sur le porte-monnaie que Valérie Garbani, conseillère administrative de la ville de Neuchâtel, a oublié par mégarde chez un ami de longue date, qui pourrait bien être dealer…
    Où ai-je trouvé ces informations de la plus hautes importance?
    Dans Le Matin, me direz-vous. Ou pire : Le Matin Bleu.
    Pas du tout.
    Dans La Tribune de Genève, alors, qui cultive tous les jours sa rubrique people?
    Que nenni!
    C'est dans La Temps, héritier lointain du vénérable (et austère) Journal de Genève, qu'on trouve aujourd'hui ce genre de ragots. Non content d'avoir ouvert le feu roulant des potins, Le Temps en remet chaque jour une couche, en révélant tous les secrets d'alcôve que ses plus fins limiers ont découverts, après avoir analysé le contenu des poubelles de la dame, et passé au peigne fin ses draps de lit…
    Rappelons qu'au départ les déboires de la politicienne ont été rendus publics à la suite d'un courrier anonyme envoyé au Temps. Au lieu d'écarter d'emblée cette source peu glorieuse, le journal a reproduit des notes internes de la police cantonale, parvenues par le plus grand hasard à un journaliste du « quotidien suisse édité à Genève ». Inutile de se demander à qui profite le crime! Victime d'un véritable lynchage médiatique (une fois les chiens lâchés, on ne les arrête plus) Valérie Garbani ne s'en relèvera pas. Déjà en congé maladie, elle aura besoin de beaucoup de courage pour simplement revenir à une vie normale. Et Le Temps, qui en a vu d'autres, saluera comme il se doit l'élection dans quelques jours du candidat libéral ou UDC qui n'a rien à voir, c'est sûr, avec les fuites orchestrées depuis l'Hôtel de Police…
    Disons tout net notre écœurement devant ce journalisme de trottoir — tellement dans l'air du temps — qui s'attaque à la personne humaine, avec ses faiblesses et ses défauts, et pas à ses idées, ses convictions, son engagement politique. Quand une « personnalité » est livrée (par la police!) à la fureur des média, il y a bien peu de chance qu'elle y survive. Souhaitons tout de même à cette femme sympathique (et remarquable) d'avoir la force de traverser cette tempête qui ne la laissera pas indemne.

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  • Quoi de neuf sous la couette?

    1423096488.jpg Il y a des jours où la Julie se livre plus que d'autres…

    Ainsi apprend-on, aujourd'hui, sous la plume de la si féminine Marie-Claude Martin, selon une enquête très sérieuse, que la sexualité des Françaises est en constant progrès depuis plusieurs années. Pourquoi donc? Parce qu'elle se rapprocherait de plus en plus de la sexualité masculine. Ceci n'est pas une blague! Comme les hommes le font depuis toujours, les femmes pratiqueraient sans restriction tous les jeux sexuels : fellation, sodomie, sextoys, boundage, etc. Plus aucun de ces anciens travers n'a de secret pour elles. Pour nous autres, c'est bien sûr tout bénéfice…

    Cette enquête si sérieuse, menée sous la direction de l'INSERM, révèle pourtant un élément étrange, mais non dénué d'enseignements : plus une femme est cultivée, plus elle pratique la fellation. Plus elle est inculte, plus elle adore la sodomie. Cela ouvre d'intéressantes perspectives érotiques! Selon le goût du moment,

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  • Le Temps fête ses 10 ans


     
    Souvenez-vous: il y a dix ans, la Suisse romande comptait deux journaux de plus !
    Le Nouveau Quotidien, édité à Lausanne par Édipresse, et le vénérable Journal de Genève, organe des banques genevoises. C'est Édipresse, en lançant son Nouveau Quotidien, qui avait  déclaré la guerre au Journal. L'objectif était simple: faire concurrence, dans un premier temps, au vénérable Journal; et, dans un deuxième temps, le rayer de la carte médiatique, puis le remplacer. Le résultat de cette guerre fut un peu différent, puisque les deux journaux, épuisés par cette lutte fratricide, s'effondrèrent dans les chiffres rouges, avant de déposer les armes.
    Certes, Édipresse avait gagné. Mais à quel prix? La mort des deux combattants…
    C'est sur ces ruines encore fumantes, il y a dix ans, qu'est né Le Temps. Mal conçu, fruit d'une confusion jamais réglée entre deux lignes rédactionnelles opposées (et rivales), mal fichu dans sa forme comme dans son fond, le journal, après bien des errements, oubliant les blessures encore ouvertes, s'est bientôt fait une place dans le paysage romand.
    Dix ans plus tard, il a gardé du Nouveau Quotidien son goùt des belles images, un zest d'impertinence (personnalisée par le génial Chappatte, ancien dessinateur de La Suisse), et quelques chroniqueurs caustiques (Anna Lietti, Joëlle Kunz). Du vénérable Journal de Genève, Le Temps a surtout conservé la place envahissante des pages boursières et économiques, et un certain intérêt, de plus en plus restreint, hélas, pour la culture. La meilleure preuve de cette désaffection est l'actuel «Samedi culturel», lointain bâtard du supplément littéraire du Journal de Genève (intitulé «Samedi littéraire» et lu au-delà de nos frontières). La littérature y est traitée de manière congrue, partiale et paresseuse, quand ce n'est pas avec mépris. Le jazz y est réduit à des notes de dix lignes, comme la musique pop ou la chanson. Quant au cinéma, qui occupe l'essentiel de l'espace, on ne demande toujours si l'on est en train de lire une critique de film ou une publicité rédactionnelle, tant l'une et l'autre, aujourd'hui, sont inextricablement mêlées…
    Mais sans doute Le Temps — comme tous les autres journaux victimes d'une désaffection croissante des lecteurs — est-il en train de chercher un deuxième souffle. On ne peut qu'espérer qu'il retrouve, quelquefois, le souffle de liberté et d'audace qui caractérisaient ses géniteurs, morts tous les deux, assez piteusement, au champ d'honneur de la presse romande!
     
     

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