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  • Cartes postales (1) : Juarez

     images-3.jpegPendant la fête des Trépassés, à Juarez, on déguste des têtes de mort en confiserie ou l'on échange des petits cercueils en sucre fin.

    Des fruits confits, un petit cube de cédrat enchâssé dans la pâte d'amande, dessinent deux yeux fixes au fond d'orbites en chocolat. La mâchoire, les sourcils et le nez sont tracés à grands renforts de sucre glace. Sur le front, en grosses lettres de couleur, un prénom est écrit, entouré de guirlandes et de petites fleurs en cassonade. On aime défier le Diable à Juarez !

    Le soir venu, au café, on place côte à côte à rôtir tous les petits cercueils de chocolat à la guimauve. Et chacun, en riant, dévore à pleines dents le crâne de la femme qu'il aime...

  • Le Dieu du Marché

    images-3.jpegTous les hommes politiques le répètent : nous n'avons pas le choix. C'est Lui qui fait la loi, Lui qui décide de ce qu'il faut boire ou manger, lire, écouter, apprécier, détester. Il est aveugle et tout-puissant et, pourtant, il ne se trompe jamais. Les livres sont des savonnettes, prétend tel jeune loup valaisan : ceux qui ne se vendent pas doivent disparaître. Adieu Chappaz, Corinna Bille, Ramuz, Bouvier ! C'est la règle. Si j'achète le dernier Musso, ou Lévy, ou Coehlo, c'est qu'il est le meilleur, puisque le Marché l'a choisi. De même pour les smartphones, les barrils de lessive, les sodas, etc. Son objectif ultime, c'est que tout le monde mange la même nourriture, portent la même marque, écoute la même musique et lise le même livre. C'est le programme, d'ailleurs, de toute pensée totalitaire (car le Marché, à terme, est nécessairement totalitaire)…

    Le Marché est aveugle et tout-puissant. Il a remplacé, sous nos latitudes matérialistes, le Dieu des chrétiens, comme il remplacera bientôt celui des musulmans (à cet égard, l'Islam a juste un peu de retard). C'est Lui qu'on prie, Lui qu'on vénère ou glorifie.

    Mais comme Dieu Lui-même, qui a disparu de nos vies (mais pas de nos mythologies), le Marché est condamné, un jour, à disparaître. Il n'a pas vu sa propre fin. Comme la grenouille de La Fontaine, il a éclaté de suffisance.

    Est-ce assez? dites-moi: n'y suis-je point encore?
    Nenni- M'y voici donc? -Point du tout. M'y voilà?
    -Vous n'en approchez point."La chétive pécore
    S'enfla si bien qu'elle creva.

    © Dessin de Patrick Chappatte.




  • Trois nouvelles inédites à la Galerie

    2267.jpgÀ l'invitation des Lectures Publiques, je lirai trois nouvelles inédites (Blind date, Chambre d'amour et L'Interview) mercredi 23 janvier à 19h à la Galerie, 13 rue de l'Industrie, dans le quartier des Grottes. Apéro suivra…

    Bienvenue à toutes et à tous !