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obama

  • Les foutaises du Nobel

    images-1.jpegSouvenez-vous: l'année dernière, le prix Nobel de la Paix avait été attribué à… l'Union européenne. Ce n'était pas une plaisanterie. La même Union qui laisse des milliers d'Africains venir mourir sur les côtes italiennes…

    La même, aussi, qui impose à la Grèce, à l'Espagne et au Portugal des politiques de « rigueur » qui étranglent la population (mais pas les financiers, semble-t-il)…

    Et cette année, c'est au tour de l'Organisation pour l'Interdiction des Armes chimiques d'obtenir la glorieuse récompense. images-4.jpegOse-t-on rappeler que cette organisation, pour louable qu'elle soit, est le prétexte le plus commode trouvé par la communauté internationale pour sinon justifier, tout au moins protéger les exactions perpétrées par le président syrien Assad contre son peuple ? Tant que l'OIAC travaillera dans son coin, Assad pourra faire ce qu'il veut dans son pays…

    Évidemment, quand on regarde les lauréats précédents, on se dit qu'il y a parfois des erreurs (presque tous les présidents américains l'ont obtenu…).

    Mais cette année, ce n'est pas une erreur, c'est une faute.

  • L'air de la guerre

    images.jpegRappelez-vous : il y a dix ans, c’était au mois de mars, George W. Bush, président des États-Unis, décidait d’attaquer l’Irak, au prétexte que ce pays développait des armes de destruction massive. Pour convaincre l’opinion, défavorable à cette intervention, le secrétaire d’État Colin Powell avait exhibé quelques fioles mystérieuses devant l’assemblée des représentants l’ONU. Ce tour de passe-passe opéra, du moins en apparence, puisque les va-t’en-guerre Américains furent bientôt rejoints par les fidèles Anglais (Tony Blair fut traité de caniche), les Italiens du beau Silvio Berlusconi, les Espagnols, les Polonais, etc. Seuls les Français, par la voix de Jacques Chirac, refusèrent d’entrer dans la danse, ce qui leur fut sévèrement reproché. Cette guerre, initiée en 2003, dura huit ans, puisqu’il fallut attendre décembre 2011 pour voir le dernier soldat yankee quitter le sol irakien.

    Aujourd’hui, on entend la même sinistre musique. Fifres et tambours de guerre. Grandes manœuvres dans la Méditerranée. Logomachie des chefs d’État. On prépare l’opinion à une intervention armée. images-1.jpegQuoi de plus juste ? Le président syrien, Bachar-el-Assad, n’est-il pas un tyran ? Et de la plus odieuse race ? N’utilise-t-il pas, contre son propre peuple, des armes chimiques, comme Saddam Hussein, dix ans plus tôt, en Irak, accumulait les « armes de destruction massive » ?

    Les bruits de bottes se rapprochent, mais Barak Obama hésite encore. Celui qui reçut le Prix Nobel de la Paix en 2009 « pour ses efforts extraordinaires en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationales entre les peuples » n’est pas très chaud, on le sent. En bon chef d’État pacifique, il préférerait la voie de la négociation. Mais comment négocier avec un dictateur qui s’accroche à son trône et massacre ses compatriotes ? Le voici acculé, comme son prédécesseur, à prendre le chemin de la guerre. Mais une guerre « propre », bien sûr, sans victimes, ni dégâts, ni effusion de sang…

    Une « juste punition ». Quelques « frappes chirurgicales », ici et là, et puis basta.

    images-2.jpegLa guerre est toujours fascinante. Elle oppose des hommes qui se battent sans raison, ou pour des causes qu’ils ne comprennent pas. Pétrole ? Pouvoir ? Religion ? Ce sont souvent les frères d’une même famille. Des voisins. Des amis. Le journaliste Jean Hatzfeld, grand reporter du journal Libération, a publié, il y a quelques années, un témoignage poignant sur la guerre en ex-Yougoslavie. Dans son livre, il montre la vraie guerre. Et non les frappes chirurgicales, par missiles interposés. La guerre humaine, sanglante et toujours fratricide. Ça s’appelle L ‘Air de la guerre*. Il faut relire ces histoires d’hommes et de femmes pris dans une tourmente absurde et obligés de fuir, de se cacher, de quitter leur pays pour simplement sauver leur peau.

    L’histoire ne se répète jamais, mais les guerres se ressemblent.

    Elles commencent toutes au son des fifres et des tambours.

    * Jean Hatzfeld, l’Air de la guerre, Le Seuil, Points.

     

  • À qui profite la guerre ?

    DownloadedFile.jpegÇa s'en va et ça revient, comme une mauvaise rengaine, ça s'arrête et ça repart, inexorablement, comme une guerre sans fin. Au point de lasser les regards les plus compassionnels : pourquoi tant de haine ? De sang ? De larmes versées en vain ? Pourquoi relancer, aujourd'hui, le cycle infernal des vengeances ?

    La réponse, pour une fois, semble simple : le 22 janvier 2013 auront lieu les élections parlementaires en Israël. C'est dans deux mois. Si Benjamin Netanyahu veut être réélu, il doit préparer l'opinion israélienne à voter pour son parti. Comment ? À défaut de se lancer dans une guerre contre l'Iran, guerre longue et coûteuse, à l'issue incertaine, il s'agit d'agiter, une fois encore, la menace palestinienne. Multiplier les raids meurtriers (plus de 150 en deux jours!) contre une population déja exsangue. Appliquer, encore et toujours, la loi du Talion, en décuplant le nombre des victimes…

    Le plus terrible, dans cette guerre sans fin, c'est le silence des Nations qui observent, passivement, cet éternel jeu de massacre.

    Il faut dire qu'Obama, comme François Hollande, qui viennent d'être réélus, n'ont plus rien à gagner dans cette affaire.