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obama - Page 2

  • Requiem pour Ben Laden

    images-2.jpegAinsi donc il repose, par mille mètres de fond, dans la Mer d'Oman, dévoré par les congres et les murènes.

    Comme les passagers des avions qu'il a fait exploser, un peu partout, dans le monde, depuis vingt ans, sans leur réserver d'autre sépulture que la mer immense.

    Honnêtement, qui s'en soucie ? Qu'un homme soit exécuté, assassiné, voire même torturé, puis livré en pâture aux requins, quand cet homme a lui-même organisé la mort de milliers d'innocents ? À part quelques nostalgiques de la guerre terroriste, une poignée de pusillanimes de gauche et de droite, effarouchés qu'on viole ainsi le sacro-saint « droit international », personne ne regrettera Ben Laden, triste pitre barbu, idéologue à la petite semaine, philosophe pour classes élémentaires. Quel autre message que celui de la violence — parfaitement aveugle – a-t-il porté au jour ? Quelle vision messianique ? Quel projet d'avenir ?

    Il repose, par mille mètres de fond, mangé par les requins, et bientôt on l'aura oublié. Seul restera le souvenir, indélébile, du sang qu'il aura fait verser.

    Dessin de Patrick Chappatte, paru dans Le Temps du mardi 3 mai 2011.


  • La revanche des purs

    images.jpeg L'élection de Barack Obama, cette nuit, à la Présidence des Etats-Unis d'Amérique, est réjouissante à plus d'un titre. C'est la victoire, on l'a dit, d'un homme simple et ordinaire, encore parfaitement inconnu il y a deux ans : l'incarnation, si chère à nos amis états-uniens, du puissant rêve américain. C'est aussi la victoire de l'espoir et du changement après huit années d'enfer bushien – et le monde a besoin d'espoir. C'est enfin l'entrée en scène, officielle et en grandes pompes, du peuple noir, et pas n'importe où : à la Maison Blanche! Ce peuple à qui l'on ne doit pas seulement les génies du basket ou du jazz, mais aussi de la religion, du cinéma et maintenant de la politique…
    Mais il me semble que cette élection, en ces temps où finance et politique dansent une valse nauséabonde, prend encore un autre sens. Obama, on le sait, est un homme du Middle West. Grâce à lui, c'est la victoire de Chicago, la ville aux quatre vents, sur Los Angeles et New York, les Sodome et Gomorrhe de l'Amérique. C'est la revanche des purs sur les miasmes de Wall Street et les rêves de pacotille d'Hollywood. C'est la leçon des gens ordinaires, intègres, travailleurs, anonymes, sur l'obsession du profit et de l'argent facile. Grâce à lui, les États-Unis d'Amérique vont enfin redevenir aimables et fréquentables. Ce n'est pas rien, avouez-le, après Guantanamo et Abu Graïb! Nous allons pouvoir retourner dans ce pays légendaire sans honte, ni remords, et vivre à notre tour le rêve américain.
    Décidément, en cette aube brumeuse, que des bonnes nouvelles!