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La France Moixie

DownloadedFile.jpegLa France est un grand pays. Elle l'a toujours été. Patrie des Droits de l'Homme, berceau de la Révolution, elle a donné naissance aux plus grands artistes et écrivains, tant en peinture, qu'en musique ou en littérature. Elle a fait rayonner universellement une langue qui est devenue, assez vite, la langue de la diplomatie. C'est la France lumineuse, celle de Voltaire, Beaumarchais, Flaubert, Claudel, Camus, etc. Celle de la Résistance et de la Raison. Mais il y a aussi une autre France, profonde, ténébreuse, qui aime à se vautrer dans la boue des idées reçues, du racisme et de l'insulte. C'est la France de Yann Moix, médiocre cinéaste et écrivain raté. La France des pamphlets antisémites, des rafles et de la collaboration (un sport national). Une France à peine moins éternelle que l'autre, hélas, la France des Lumières.

A propos la Suisse, Yann Moix déclarait récemment au Matin (CH) : « Oui, c'est vrai, je déteste la Suisse. C'est un pays qui me dégoûte depuis longtemps. Je ne l'ai jamais aimé. C'est Gestapoland, j'ai toujours l'impression que quelqu'un va m'arrêter, là-bas. Ce qui m'énerve par-dessus tout, c'est cette espèce de neutralité sous laquelle on se déguise pour ne jamais avoir à s'engager. Au final, on est plus salaud que les salauds. » Et plus loin : « Il y en a ras le bol de la Suisse! Chaque fois qu'on en entend parler, c'est pour des histoires du même genre. S'il y a un pays inutile, c'est bien celui-là! C'est une dictature soft, nulle, qui ne génère rien, ne propose rien, ne fait qu'entériner les décisions des autres. La Suisse, c'est le néant. » Etc.

Inutile de commenter les propos de Yann Moix, tant ils respirent à la fois la haine, la stupidité et l'ignorance crasse de la réalité helvétique.

Autre manifestation de cette France moisie, dont Yann Moix est le triste représentant et qui gagne chaque jour du terrain : la rumeur qui, la semaine dernière, a enflammé le Web : Carla S. aurait trompé son petit Nicolas de mari ! De simple rumeur (en fait, une plaisanterie privée entre journalistes sur Twitter) cette « nouvelle » a fait le tour du monde et est devenue, en quelques heures, l'« information » la plus importante du moment. Quelle époque formidable ! Cette hystérie collective est un symptôme particulièrement inquiétant, selon moi, de cette France profonde, éternelle elle aussi, médiocre, infâme, qui cultive le ragot — ce qu'on pourrait appeler « le French cancan » —, à la manière de Yann Moix, pour éviter ou ignorer les vraies questions. Celles qui fâchent (le chômage, la dette extérieure, l'« identité nationale », les questions environnementales, etc.)

La France moisie, c'est aussi ça : préférer le cancan au vrai débat, et l'insulte à la confrontation libre des idées.

 

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