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all that jazz - Page 72

  • Le retour du grand blond

    images.jpegSouvenez-vous du Grand blond avec une chaussure noire, inoubliable nanar français réalisé par Yves Robert, en 1972, avec Bernard Blier, Jean Rochefort, Mireille Darc et, bien sûr, Pierre Richard…

    Ça ne vous rappelle rien ? Dans le cadre d'une guerre des chefs aux Services secrets, on décide d'utiliser un inconnu,  « n'importe qui, un homme dans la foule » et de faire croire que l'inconnu en question est un redoutable agent secret destiné à régler l'affaire de l'agent double. Cet inconnu, choisi par hasard à Orly parce qu'il porte une chaussure noire à un pied et une marron à l'autre, est François Perrin un violoniste étourdi, joué par Pierre Richard. Pour faire parler de « nobody », on enrôle même une sorte de Mata Hari au décolletté vertigineux (Mireille Darc) qui tombera amoureuse de l'étourdi…

    Nul doute que le parti libéral-radical suisse, ce week-end, a vu et revu le film d'Yves Robert.  C'est pourquoi il a désigné un grand blond, tiré à quatre épingles, le visage repeint et le cheveu oxygéné de frais, sorte d'agent double destiné à jouer les leurres dans la prochaine élection au Conseil fédéral. On aura reconnu Christian Luscher, dont le moindre fait de gloire n'est pas d'avoir coulé le Servette, avant de le remettre dans les mains d'un homme de confiance, le français Marc Roger, autre Tartarin de province, qui vient de sortir de prison…

    images-1.jpegLa Suisse est un petit pays. Les hommes (et femmes) politiques sont à la mesure du pays. Il ne faut pas qu'une tête dépasse. Pour perpétuer un système d'élection qui devrait être profondément réformé, on désigne le premier grand blond venu, comme appât, avant la curée du 16 septembre. Dans le film d'Yves Robert, tout se termine par un bain de sang où les chefs, sous-chefs et sous-sous-chefs s'entretuent.

    Alors Luscher ou Burkhalter? Le grand blond ou Snoopy, l'éteignoir ?

    Gageons que les débats seront animés et sanglants…

     

  • Pure laine : un pur bonheur!

    images-1.jpegEn attendant le dénouement du feuilleton libyen de l'été — qui devrait être heureux, même si, par la faute de Micheline Calmy-Rey, il est très mauvais — je vous recommande une série qu'on peut découvrir actuellement sur TV5 Monde, autour de 13 heures, un vrai chef-d'œuvre : Pure Laine.

    On sait que notre chère TSR brille souvent par ses documentaires et son département information. En revanche, elle est à peu près nulle dans le domaine des séries (autochtones) et des fictions. La preuve, hélas, avec les Petits déballages entre amis au scénario inepte, sinon inexistant. Et lorsqu'on découvre Pure Laine, ou encore l'extraordinaire série belge Melting Pot Café, les chaussettes, littéralement, vous en tombent…

    Pure laine, me direz-vous, ça veut dire quoi?

    Ceux qui ont (un peu) voyagé savent qu'il s'agit là d'une expression québéquoise, qui signifie « de pure souche ». Autrement dit, la série Pure Laine est une série canadienne (allons, québéquoise…) qui met en scène un immigré haïtien (fabuleux Dominique!), prof à Montréal, qui rencontre, puis épouse une Québéquoise « pure laine ». Le couple adoptera rapidement une petite fille, Ming, venant tout droit de Chine…

    Noir, jaune, blanc : on le voit, ce sont les couleurs du Québec!

    images.jpegCe trio improbable (mais plus vrai que nature) va traverser une série d'aventures croustillantes qui, toutes, tournent autour de l'identité culturelle (des Québéquois, en l'occurence). Qu'est-ce qu'être Canadien? Pourquoi les Québéquois sont-ils constamment en guerre contre les anglophones? Quels sont les mythes et les valeurs de la société canadienne? Comment s'intégrer dans une société si complexe? Etc.

    Chaque épisode dure une quarantaine de minutes. C'est un petit bijou. Les comédiens sont épatants. C'est vivant, drôle, haletant. La mise en scène est dynamique. Et la langue! Quelle saveur que cette langue québéquoise, unique et riche, pleine de trouvailles (pour ceux que cela inquiéterait, la série est sous-titrée en « français »). Bref, un moment de grande jubilation…

    Allez, voici quelques séquences de Pure Laine à déguster.

    

  • Une rentrée explosive

    craie_icone.jpgLa nouvelle n'a pas fait la une des journaux, trop occupés à disserter sur l'équipée folle (mais courageuse) de Hans-Rudolf Merz en Lybie ou la future élection au Conseil Fédéral (la valse des neutrons). Pourtant, elle mérite qu'on s'y arrête quelques instants.

    Comme on sait, l'école genevoise va très bien. Effectifs réguliers, profs satisfaits de leur sort, locaux modernes,  nouvelle matu tip-top, etc. Sauf que…

    L'école genevoise va si bien, elle est si attractive, si compétitive, qu'elle attire de plus en plus d'élèves (débauchés, le plus souvent, des écoles privées). Seulement, s'il y a dee nouveaux élèves, la logique voudrait que l'on engageât aussi de nouveaux profs. Mais voilà ! Pour ne pas engager de nouveaux profs, on falsifie volontairement le chiffre des nouveaux arrivants. Lesquels, pour le post-obligatoire, se chiffreraient cette année à plus de 1200 ! Ce qui voudrait dire qu'il faudrait ouvrir au moins 48 nouvelles classes (à effectif surpeuplé…)! Comme on aime à s'étourdir de mensonges, on se retrouve, à la rentrée, avec plus d'un millier de nouveaux élèves qu'il faut caser, coûte que coûte, et illico presto. Les directions d'établissement font ce qu'elles peuvent pour jouer le jeu. Mais le fait est que la situation est explosive dans plusieurs écoles et collèges. On gonfle l'effectif des classes (certains élèves n'auront pas de pupitre, ni de chaise où s'asseoir : il faudra qu'ils apprennent à rester debout!). On surcharge les postes de maîtres (certains travaillent à 110%, voire davantage). On supprime, dans la foulée, les cours facultatifs et les cours d'appui. En bref, on rend la vie des élèves comme des profs de plus en plus précaire et difficile.

    Juste un chiffre : depuis, 1991, l'effectif des élèves au PO a augmenté de 30%, tandis que, pendant cette même période, l'effectif des maîtres augmentait de 3%. Cherchez l'erreur…

    Il faudra garder ces chiffres en mémoire au moment d'élire nos futurs Conseillers d'État!