Triste jour pour la littérature — romande, suisse, européenne — : Vladimir Dimitrijevic, né en 1934 à Skopje, fondateur des éditions de L'Âge d'Homme, nous a quittés hier soir, 28 juin, victime d'un accident de la route, près de Clamecy, au sud de Paris. Nous rendrons hommage, dans les jours qui viennent, à cet homme exceptionnel.
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Barbara Polla en miroir
Voici un livre étrange et envoûtant* : la femme qui écrit s’avance ici sans masque, un miroir à la main. Ce miroir, elle le tend à sa mère, qui porte le même prénom qu’elle, Barbara, pour arracher au temps quelques images, des souvenirs d’enfance, des sensations qu’elle croyait oubliées, mais qui surgissent, brusquement, sous le regard de la mère.
Séquence après séquence, grâce au miroir magique, Barbara sort de l’ombre, renaît une seconde fois, en 1922, avec des yeux vairons qui lui donnent, tout de suite, la conscience d’être unique. Celle qui suivait son père partout, aimait à se cacher sous les tables, avait peur de l’orage comme du feu, adorait chanter en famille et dessiner, cette Barbara-là voulait être médecin. Au fil des pages, sa figure ressurgit, sous la plume de sa fille, avec une précision mêlée de tendresse et de fascination.
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Genève, ville idyllique
Genève, c'est sûr, est un havre de paix et de sérénité, de luxe et de beauté. Seuls quelques esprits chagrins vous diront le contraire. Des gens infréquentables. Suivez mon regard! C'est là-bas, au fond, à droite…
Je mangeais l'autre avec trois excellents collègues. Le repas était quelconque. Mais la conversation, comme toujours, intéressante.
L'un d'eux, André W.*, grand violoncelliste devant l'éternel, était encore tout remué : son fils, étudiant à l'Uni, s'était fait attaquer et faucher son PC, alors qu'il travaillait paisiblement dans un parc public. Son agresseur était menaçant et armé. Le jeune étudiant avait eu peur pour sa peau…
Histoire banale, au fond, qui ne vient pas faire de l'ombre au tableau de la Genève idyllique que certains, au fond, à gauche, essaient de nous vendre.
Cette anecdote en a appelé une autre. Claude D.*, en Suisse depuis trente ans, rentrant chez lui comme chaque soir, était tombé nez à nez avec deux lascars qui avaient mis l'appartement à sac, méticuleusement, emportant les ordinateurs de madame et monsieur, les bijoux de madame, ainsi que de nombreux objets chers à leurs enfants. Claude D.* en était encore tout retourné.
Banal, aussi, cet « accident » qui demeure, au fond, peu représentatif de la réalité genevoise.
François B*, un autre collègue enseignant, a dû subir une grosse frayeur: les cambrioleurs lui ont rendu visite, de nuit, alors que toute la famille dormait tranquillement. Ramdam d'enfer. Stupeur et tremblements. Les voleurs détalent. Et mon ami François B* en est quitte pour expliquer la chose aux policiers, dont c'est l'ordinaire. Il leur raconta que c'était déjà la troisième fois que la chose se produisait…
« Et toi ? me demandèrent en chœur mes trois amis.
— Oh, moi, rien de spécial. Je me suis fait cambrioler deux fois ma voiture (les voleurs n'ont pas voulu des épreuvres de matu qui étaient dans ma serviette sur le siège arrière!). Ma fille s'est fait dérober trois vélos. Ma femme, un seul, mais de marque italienne. Et notre cave, qui a longtemps abrité des squatters heureux, a été vidée deux fois de tout son contenu… »
Nous avons compté d'une seule voix : à nous quatre, nous comptabilisions 18 (dix-huit) vols ou cambriolages ! Belle moyenne…
Rien que de très banal, sans doute, dans notre belle ville, mais cela fait du bien de le dire!
* Noms connus de la rédaction !
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