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  • Vie et légende de Marguerite Duras

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    Rarement, dans la littérature française, un écrivain aura mêlé à ce point — jusqu'à les rendre indiscernables — sa vie et son œuvre. Comment faire la part du témoignage « vécu », du fantasme ou de l'imagination pure dans l'œuvre de Marguerite Duras, passée maîtresse, on le sait, en fabulations de toute sorte, jusqu'à faire de sa vie une parodie de son écriture ? Laure Adler réussit cet incroyable tour de force*.

    D'abord une question, qui n'est pas une critique, ni même un procès d'intention : à quoi bon consacrer une biographie à un écrivain qui, d'avance, rejette toute explication biographique de son œuvre et déclare par exemple ceci : « Pourquoi écrit-on sur les écrivains ? Leurs livres devraient suffire. » ?

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  • Charmes du caravansérail

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    Récit haut en couleurs, animé d'une furieuse soif de vivre, La vie est un caravansérail* est le second livre d'Emine Sevgi Özdamar, et son premier roman. Couronné, en 1992, par le fameux Prix Ingeborg Bachmann, il vient d'être traduit en français et publié chez Zoé, dans une collection dédiée aux Littératures d'émergence.

    Si le nom d'Emine Sevgi Özdamar ne dit sans doute rien, encore, aux lecteurs français, il est déjà connu, en Allemagne, par un large public, constitué avant tout d'amateurs de théâtre. Aujourd'hui comédienne, Emine Sevgi Özdamar a émigré à Berlin-Est dans les années soixante et appris l'allemand en jouant Kleist, Büchner ou encore Brecht sous la houlette de Benno Besson et Matthias Langhoff. C'est d'ailleurs sous la direction de ce dernier qu'elle jouera, le mois prochain, l'un de ces Femmes de Troie que l'on pourra voir à la Comédie.

    Mais avant d'arriver en Allemagne, lieu de tous les rêves et de toutes les déceptions, la vie d'Emine Sevgi Özdamar fut bien remplie, si l'on en juge par son roman, La vie est un caravansérail, lequel débute peu avant sa naissance, en 1946, en Anatolie, pour couvrir les vingt premières années de sa vie, jusqu'au départ de la jeune fille pour l'Allemagne, dans un convoi qui transporte avant tout des étudiantes et des prostituées.

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  • La vérité sur le massacre de la flottile de la paix

    Voici un article rédigé par Gilles Halais, de France-Info, sur l'attaque, par l'armée israélienne, de la flottile de la paix pour Gaza, le 31 mai dernier. Édifiant…

    DownloadedFile.jpeg« Des corps criblés de balles, des victimes abattues pour certaines à bout portant : c’est ce que révèle l’enquête menée par des médecins légistes turcs, quelques jours après l’assaut lancé par les commandos de marine israéliens contre la flottille de la paix, au large de Gaza. La plupart des victimes – des militants pro-palestiniens de nationalité turque – ont été abattues de près, avec des pistolets, si l’on en croit le porte-parole des médecins légistes turcs, Yalcin Buyuk.

    L’un des corps avait deux balles au bras, une dans le dos et une dans le genou, affirme-t-il. Un autre avait une seule balle, logée au centre du front. Une véritable exécution à bout portant. Deux des neufs hommes abattus ont reçu cinq balles chacun. Un autre portait la trace de six impacts. Cinq d’entre eux ont été touchés à la tête. A une exception près, les projectiles examinés par les experts sont des balles de calibre 9 mm, généralement utilisées dans des armes à canon scié. Au total, les neuf victimes ont essuyé 30 balles. Outre les neuf morts, on dénombre 24 blessés toujours hospitalisés à Ankara, la capitale turque. D’après les médecins, sept d’entre eux sont dans un état jugé critique.

    Le navire sur lequel les commandos de marine israélien ont été héliportés faisait partie de la flottille de six bâtiments transportant de l’aide humanitaire et du matériel destinés à Gaza. Au cours de l’assaut, les soldats d’élite ont ouvert le feu sur les passagers. L’armée israélienne affirme avoir agi en état de légitime défense. Cependant, aucune arme ne semble avoir été découverte sur le navire. Et les organisateurs de la flottille affirment de leur côté que les commandos israéliens ont tiré aveuglément sur les passagers, qui se sont défendus avec des barres de fer. »

    Gilles Halais, avec agences