Dernières nouvelles du front : un article très sympa, signé de l'écrivain François Cérésa, dans Le Service littéraire du mois de novembre.
« Ce n'est pas bien, M. Olivier. Il ne faut pas dire nègre. Il n'y a plus de têtes de nègre, plus d'art nègre, plus de négro-spirituals. Même si on s'en tamponne le boubou, L'Amour nègre est un excellent livre. Le Suisse Olivier, qui n'a rien d'un Sugus, raconte l'histoire d'Adam, né en Afrique, en quête d'une Ève bien roulée. Adopté par un couple d'Hollywood, puis par l'acteur Malone (qui pourrait être le frangin de Dorothy), Adam se débride le caleçon. Entre un gin et une capsule de café, le candide se dessale. Pas pomme, cet Adam a la fièvre du bambou. On rigole, et ça, croyez-moi, par les temps qui stagnent, c'est rare. Olivier est une huile. Il écrit serré, tam-tam, cursif. En gros, il se fout de l'univers de la mode, Ralph Lauren, Prada et Co, qui nous emboucane les occipitaux. Miam-miam, comme dit Adam. L'Amour nègre, c'est l'éden. »