Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Premier Prix du Roman des Romands

images.jpeg N'ergotons pas : le Prix du Roman des Romands, doté de 15'000 Frs et qui vient d'être décerné vendredi soir en grandes pompes à la Comédie de Genève, est une magnifique initiative, qui va mûrir avec le temps et porter de beaux fruits. L'idée de génie de Fabienne Althaus-Humerose, enseignante au Collège de Saussure et initiatrice du Prix ? C'est de faire lire à quelques centaines d'adolescents romands — collèges, gymnases, écoles de commerce et de culture générale, etc. — une sélection de livres écrits ou édités en Suisse, puis, de manière très démocratique, d'attribuer le Prix du Roman des Romands à l'un des livres sélectionnés. Autrement dit, d'amener des jeunes, par la lecture et les rencontres avec les auteurs, à la littérature vivante d'aujourd'hui. En cela, ce Prix est unique et véritablement prometteur, puisqu'il ne fait pas que récompenser un auteur plus ou moins méritant, mais qu'il forme des générations de lecteurs à venir, et assure donc, d'une certaine manière, la pérennité de la littérature.

Pour sa première édition, les élèves de Suisse romande ont choisi La Main de Dieu*, un roman de Yasmine Char (photo) dont nous avons déjà parlé ici même. C'est un très beau récit d'enfance dans une ville assiégée, Beyrouth, qui réserve au lecteur plusieurs bonnes surprises. D'une écriture élégante et précise, il constitue, sans doute, le livre le plus accessible d'une sélection par ailleurs fort inégale (osons dire que tous les livres sélectionnés ne jouaient pas dans la même catégorie, puisqu'il y avait beaucoup de premiers romans, et que nombre d'auteurs importants n'y figuraient pas, tels Jacques Chessex ou Michel Layaz).

Quoi qu'il en soit, les élèves, dans ce Prix, et pour une fois, sont les seuls maîtres à bord !

* Yasmine Char, La Main de Dieu, Gallimard, 2008. Repris bientôt dans la collection Folio.

Les commentaires sont fermés.