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Ecrivain de la comédie romande - Page 191

  • Quelle nouvelle !

    Allez, pour mes amis blogueurs, lecteurs et amateurs de littérature, et tous les autres, cette bonne nouvelle que je découvre, à mon retour d'Alger, dans mon journal préféré…
    images.jpegLe jury de l’Interallié a annoncé jeudi sa dernière sélection en vue de ce prix qui sera décerné le 16 novembre. Parmi les quatre auteurs retenus figure l'auteur genevois Jean-Michel Olivier pour L'amour nègre.
    L'attribution du Prix Interallié clôturera la saison des grandes distinctions littéraires d’automne.
    Liste par ordre alphabétique des quatre auteurs retenus :
    - Mohammed Aïssaoui pour L’affaire de l’esclave Furcy (Gallimard)
    - Claude Arnaud pour Qu’as-tu fait de tes frères ? (Grasset)
    - Simonetta Greggio pour Dolce Vita (Stock)
    - Jean-Michel Olivier pour L’amour nègre (éditions de Fallois)

     

  • Petit hommage à l'ami Georges Haldas

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    Fascinante entreprise, surhumaine et sans doute infinie, que celle de Georges Haldas, commencée il y a cinquante ans sous le signe de la poésie, et qui emprunte, depuis, les chemins les plus divers, les plus inattendus (chroniques, carnets, entretiens). Avec Meurtre sous les géraniums, une extraordinaire chronique des années de guerre, Haldas touche, peut-être, au secret même de sa recherche : à l’indicible enfoui sous le silence des gestes et des comportements quotidiens.

    Nous sommes en 1940, dans une petite ville de province, cernée par l’ennemi. L’« empire du meurtre », écrit Haldas, a gagné, peu à peu, toute l’Europe. Et même Genève qui, sous ses allures de cocote, se garde bien de choisir son camp. Autant, sans doute, par idéalisme, que par nécessité financière, Haldas décide d’entrer dans le journalisme. Et pas n’importe où, puisqu’il entre au Journal (de Genève), où il occupera bientôt, et à tour de rôle, tous les postes. Correcteur, d’abord, des articles des autres, puis chroniqueur de théâtre, et enfin grand reporter.

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  • Sur le mot « nègre »

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    Alors qu'à Montreux, les huiles politiques célèbrent la francophonie, il faut revenir à la parole des vrais poètes. Dans le bruit et la fureur du monde global, elle seule compte vraiment aujourd'hui.

    « Vibre … vibre essence même de l’ombre, en aile en gosier, c’est à force de périr, le mot nègre, sorti tout armé du hurlement d’une fleur vénéneuse, le mot nègre, tout pouacre de parasites… le mot nègre, tout plein de brigands qui rôdent, de mères qui crient, d’enfants qui pleurent, le mot nègre, un grésillement de chairs qui brûlent, âcre et de corne, le mot nègre, comme le soleil qui saigne de la griffe, sur le trottoir des nuages, le mot nègre, comme le dernier rire vêlé de l’innocence, entre les crocs du tigre, et comme le mot soleil est un claquement de balle, et comme le mot nuit, un taffetas qu’on déchire… le mot nègre, dru savez-vous, du tonnerre d’un été que s’arrogent des libertés incrédules ».

    Aimé Césaire, « Mots », extrait du recueil Cadastres.