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geneve - Page 9

  • Genève rencontre New York

    DownloadedFile.jpegQu'est-ce qu'une rencontre entre deux villes aussi éloignées l'une de l'autre et diverses que Genève et New York ?

    C'est le pari un peu fou que relève Olivier Delhoume, photographe et journaliste bien connu, en organisant, pendant une dizaine de jours, une série de manifestations exceptionnelles, qui rassemblent quelques personnalités des deux villes. Une délégation genevoise s'est rendue à New York mercredi, comportant, outre le ministre de la Culture Sami Kanaan, des photographes (Michèle et Michel Auer), des danseurs (le Ballet du Grand Théâtre et Footwa d'Imobility), des musiciens classiques (les solistes de l'Orchestre international de Genève) et de jazz (le trio de Marc Perrenoud), des écrivains (Michel Butor, Guillaume Chenevière et votre serviteur), un éditeur et galeriste (Patrick Cramer), des conservateurs de musées (François Jacob), un cinéaste (Jacob Berger). Pierre Maudet, le maire de la ville, nous rejoindra samedi.

    Pendant dix jours, cette délégation fera souffler sur Big Apple ce qu'on appelle l'esprit de Genève. Celui de Calvin et de Jean-Jacques Rousseau, par exemple, mais aussi de Georges Haldas et d'Albert Gallatin (premier ministre des Finances américain), d'Henry Dunant et d'Amiel…

    IMG_0677.JPGPremier débat, hier soir, passionné, voire polémique, au siège de la Croix-Rouge américaine. Animé par Walter Füllemann, représentant de la CR à l'ONU, il a réuni un ancien colonel de l'armée US, un journaliste du New Yorker, un avocat spécialisé en droit de la guerre et Roger Mayou (à gauche sur la photo), le conservateur du Musée de la CR à Genève. Les Américains ont de la peine, semble-t-il, avec la Convention de Genève, qu'ils appliquent quand bon leur semble, c'est-à-dire peu souvent. L'exemple de ces zones de non-droit qu'ont constitué les prisons d'Abou Graïb et Guantanamo en attestent. Cette question fut au cœur des débats.

    Ce matin, Patrick Cramer, éditeur et galeriste, dont l'aïeul fut le prermier éditeur de Rousseau, exposera dans une galerie new yorkaise quelques affiches rares de sa collection. On se réjouit de les découvrir.

    Et ce soir, Michel Butor, qui a si longtemps enseigné à Genève, sera honoré par l'Université de NY.

    À suivre…

    Site officiel : http://www.thinkswissny.org/genevemeetsnewyork

     

  • Coup de sac !

    images.jpegGenève va mal. Depuis longtemps. Ça n'est pas la faute de la population (qui ne vote pas). Ni des magistrats qu'elle élit. Ils sont parfaits. Mais parfaitement incompétents dans leur dicastère. C'est le problème. Il suffirait d'un coup de sac, comme au lotto, pour redonner un peu de vie et d'espoir à la République.

    Gardons Charles Beer et Pierre-François Hunger. Dans leur département, ils ne font pas grand-chose, certes. Mais au moins ils ne sont pas nuisibles. Pas trop. David Hiler est excellent. Regardez-le sur la photo : il se porte très bien. À mesure que le déficit du canton augmente, il prend du poids. Depuis son élection, il a déjà gagné plusieurs tailles de pantalon. Quant à François Longchamp, personne n'a encore pu savoir qui c'était. Il est sur la photo. Mais où ? A-t-il une fonction dans le groupe ?

    Restent les autres. Les pires. Je propose qu'Isabel Rochat, qui ne dirige rien, reprenne le département de Michelle Künzler. Elle serait parfaite en moulin à vent. Pour diriger la circulation à la place Bel-Air. Ou présider aux nouveaux désastres des TPG. Michelle Künzler devrait reprendre le Département des Constructions. Vu son incompétence, ou son impuissance, ou les deux à la fois, elle ne ferait pas mieux que ses prédécesseurs. Qui n'ont rien fait. Le mal serait minime. Et Genève resterait cette réserve de Sioux qu'elle ambitionne d'être.

    Quant au dernier, Mark Muller, le preux chevalier qui vole au secours des dames outragées, je propose qu'il reprenne le Département de la Police. Car il sait parler aux femmes (dans les toilettes). Mais aux hommes aussi (sur le trottoir, de manière virile). Et il ne peut être plus mauvais qu'Isabel Rochat qui, dans son genre, a placé la barre très haut.

  • Genève, ville idyllique

    images.jpegGenève, c'est sûr, est un havre de paix et de sérénité, de luxe et de beauté. Seuls quelques esprits chagrins vous diront le contraire. Des gens infréquentables. Suivez mon regard! C'est là-bas, au fond, à droite…

    Je mangeais l'autre avec trois excellents collègues. Le repas était quelconque. Mais la conversation, comme toujours,  intéressante.

    L'un d'eux, André W.*, grand violoncelliste devant l'éternel, était encore tout remué : son fils, étudiant à l'Uni, s'était fait attaquer et faucher son PC, alors qu'il travaillait paisiblement dans un parc public. Son agresseur était menaçant et armé. Le jeune étudiant avait eu peur pour sa peau…

    Histoire banale,  au fond, qui ne vient pas faire de l'ombre au tableau de la Genève idyllique que certains, au fond, à gauche, essaient de nous vendre.

    Cette anecdote en a appelé une autre. Claude D.*, en Suisse depuis trente ans, rentrant chez lui comme chaque soir, était tombé nez à nez avec deux lascars qui avaient mis l'appartement à sac, méticuleusement, emportant les ordinateurs de madame et monsieur, les bijoux de madame, ainsi que de nombreux objets chers à leurs enfants. Claude D.* en était encore tout retourné.

    Banal, aussi, cet « accident » qui demeure, au fond, peu représentatif de la réalité genevoise.

    François B*, un autre collègue enseignant, a dû subir une grosse frayeur: les cambrioleurs lui ont rendu visite, de nuit, alors que toute la famille dormait tranquillement. Ramdam d'enfer. Stupeur et tremblements. Les voleurs détalent. Et mon ami François B* en est quitte pour expliquer la chose aux policiers, dont c'est l'ordinaire. Il leur raconta que c'était déjà la troisième fois que la chose se produisait…

    « Et toi ? me demandèrent en chœur mes trois amis.

    — Oh, moi, rien de spécial. Je me suis fait cambrioler deux fois ma voiture (les voleurs n'ont pas voulu des épreuvres de matu qui étaient dans ma serviette sur le siège arrière!). Ma fille s'est fait dérober trois vélos. Ma femme, un seul, mais de marque italienne. Et notre cave, qui a longtemps abrité des squatters heureux, a été vidée deux fois de tout son contenu… »

    Nous avons compté d'une seule voix : à nous quatre, nous comptabilisions 18 (dix-huit) vols ou cambriolages ! Belle moyenne…

    Rien que de très banal, sans doute, dans notre belle ville, mais cela fait du bien de le dire!

    * Noms connus de la rédaction !