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geneve - Page 13

  • Manuel Tornare frappe deux fois

    images.jpegChose promise, chose due. Au printemps dernier, Manuel Tornare promettait que la totalité de la demande en places de crèche serait couverte d’ici à l’horizon 2014-2016. Il dévoile aujourd'hui cinq projets de construction ou d’extension de crèches qui « devraient, entre l’an prochain et 2014, offrir 327 nouvelles places de garde pour les enfants âgés de quelques mois à 4 ans », selon la TdG. Il est rare qu'en politique — le règne de la mémoire courte — les promesses soient tenues. Regardez Mark Muller et son ambition de construire 2'500 logements par année… Regardez Michèle Kunzler qui prône des transports en commun efficaces et bon marché et qui laisse les TPG augmenter le prix des billets de près de 16%…

    Tornare, lui, promet peu, mais réalise ses promesses. Dans un canton où les crèches ont longtemps été négligées, où on encourage la natalité, mais on décourage les parents qui travaillent, ces nouvelles places de garde seront bienvenues.

    images-2.jpegLe même jour, on apprend que Manuel Tornare a reçu au Palais Eynard l'équipe du Servette. Quelle drôle d'idée ! Cette équipe de millionnaires… Eh bien oui, l'idée est excellente. Surtout à deux jours du derby Servette-Lausanne qui réveillera de vieilles rivalités et d'anciens enthousiasmes. Servette est une équipe essentiellement composée de jeunes joueurs, la plupart formés à Genève. Elle est en pleine reconstruction. Elle aligne les résultats positifs (meilleure équipe de Challenge League du 2ème tour l'an dernier!). Sous l'impulsion de la famille Pishyar, elle renaît de ses cendres et caresse l'ambition de revenir en Super League. Une League qu'elle n'aurait d'ailleurs jamais dû quitter (si Christian Luscher n'avait pas bradé le club à Marc Roger, avec les conséquences que l'on sait).

    Bref, aujourd'hui, Manuel Tornare marque deux points. Souhaitons que Servette en marque trois, samedi, lors du légendaire derby qui aura lieu au stade de la Praille.

     

  • Le règne des seconds couteaux

    images-1.jpegAinsi donc les partis de gauche genevois ont choisi leurs candidats pour l'élection au Conseil administratif. Il s'agit de Sami Kanaan pour le PS et de Boris Drahusak pour les Verts. Qui les connaît ? Personne. C'est faux. Il y a au moins une personne qui connaît les deux candidats. Manuel Tornare connaît très bien Samy Kanaan, puisque ce dernier est son subordonné, et qu'il travaille pour lui depuis des années. Idem pour Boris Drahusak, que Patrice Mugny connaît bien, puisqu'il dirige un département culturel et qu'il est sous ses ordres…

    Comme on sait, la politique, en Suisse, intéresse peu les personnalités en vue. Elle est souvent dévolue aux seconds couteaux. Le choix du PS et des Verts en est l'illustration. C'est la méthode Xerox. On duplique. On remplace un rose foncé par un rose clair (ou l'inverse). On s'entend entre soi. On alimente  les moulins à vent. Le but étant, à la fin, que rien ne change. Que la machine politique tourne toute seule.

    Faut-il s'en réjouir ou s'en plaindre ?

    Les « bêtes » politiques, à Genève comme ailleurs, sont rares. On peut citer quelques noms : André Chavanne, Guy-Olivier Second, dans les temps anciens, et, sans doute, plus près de nous, Pierre Maudet et Manuel Tornare. Chacun d'entre eux incarne (ou incarnait) une idée politique non partisane avec un certain panache. Cette époque semble révolue. Nous entrons dans l'âge des seconds couteaux. C'est dommage pour Genève.

     

  • Hervé Loichemol à la Comédie : une bonne nouvelle pour Genève ?

    images.jpegJe viens de croiser dans la rue un ami comédien qui sortait de la conférence de presse annonçant le nom du nouveau directeur de la Comédie. Il me regarde avec un sourire mi-figue, mi-raisin. « J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle à t'annoncer, me dit-il. La bonne ? Anne Bisang quitte la Comédie l'année prochaine. Et la mauvaise ? C'est Hervé Loichemol qui vient d'être nommé pour la remplacer… »

    On connaît les intrigues qui ont présidé, comme chaque fois, à la nomination du nouveau directeur de la Comédie. La Fondation d'Art Dramatique qu'on accuse de tous les maux (en particulier d'avoir écarté des dossiers intéressants venant de l'étranger). Un processus de nomination opaque et faisant la part belle aux pressions extérieures. On parlera encore une fois de la république des copains. Etc. Le même psychodrame s'était produit lors de la nomination de l'immense Benno Besson (qu'on n'a jamais, hélas, remplacé), puis celle Claude Stratz (brillant metteur en scène), puis d'Anne Bisang.

    Normal : c'est la Comédie de Genève!

    Hervé Loichemol, donc. En le choisissant, la FAD a privilégié un projet local. Pour ne pas dire régional. L'heureux élu ayant longtemps dirigé, à Ferney, la Ferme du Châtelard (un théâtre qui a connu, on s'en souvient, quelques embrouilles avec la justice). Ce choix s'est fait, sans doute, au détriment de candidats plus prestigieux (on parlait d'Eric Lacascade et de Philippe Sireuil). Au détriment, aussi, de metteurs en scène de grande qualité (je pense à Omar Porras). On pouvait rêver, pour la nouvelle Comédie déplacée aux Eaux-Vives, d'un metteur en scène d'envergure disons « internationale ». Ce qui aurait été la moindre des choses pour diriger un théatre flambant neuf qui suscite beaucoup d'attentes et d'espérances. Parmi le public. Mais aussi parmi les comédiennes et comédiens romands. Le choix s'est porté un candidat dont la carte de visite, à cet égard, est plutôt mince. Il reste à lui souhaiter bonne chance. Il lui en faudra pour relever un défi particulièrement exigeant.