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genève - Page 15

  • Ah ces belles carrosseries !

    DownloadedFile-1.jpegChaque année, la ritournelle revient : est-ce que je vais au Salon ? Non pas au salon de massage, vous m'avez compris mais  au Salon de l'auto. Il faut savoir qu'à Genève, le Salon de l'auto est une institution. L'un des sept pilliers de la prospérité genevoise. Un must, quoi.

    Le Salon, il y a longtemps que je n'y suis plus allé. Pourtant, pendant des années, je m'y suis rendu avec mon père, autant pour nous tenir au courant des derniers modèles de l'industrie automobile que pour admirer les belles carrosseries. Car le Salon, c'est aussi ça : depuis qu'un publiciste de génie a eu l'idée d'associer une voiture et une femme, les deux sont inséparables. Pour le meilleur et pour le pire. Qui rêve d'une belle femme doit acquérir une grosse cylindrée…

    D'une année à l'autre, toutefois, les voitures sont de plus en plus laides, et les filles de plus en plus jolies.

    Cette année, le must, c'est la voiture électrique. Merveille technologique. Pas de gaz polluants. Silencieuse. Confortable. Bref, parfaite pour nous faire croire, encore un peu, que la voiture a un grand avenir devant elle…

    Pourtant, le problème, il me semble, ce n'est pas l'essence (qui viendra tôt ou tard à manquer), ni l'électricité (« énergie propre », comme ils disent). Non, le problème, c'est bien la voiture. La caisse, la bagnole, la tire, quoi…

    Si l'on fait l'hypothèse (qu'essaient de nous vendre les grandes marques automobiles) que la voiture électrique va remplacer la voiture à essence, eh bien, mes amis, qu'est-ce qui va vraiment changer ? DownloadedFile-2.jpegY aura-t-il moins de bouchons ? Non. Circuler en ville ou ailleurs sera-t-il moins dangereux ? Non encore. Les problèmes de parking seront-ils résolus pour autant ? Non toujours. Avec la voiture électrique, ce sera encore pire. Il y aura davantage de véhicules, donc de danger. Et pour alimenter toutes ces petites merveilles électriques, il faudra construire, selon les spécialistes, deux, voire trois nouvelles centrales nucléaires (car nos centrales hydrauliques n'y suffiront pas). On voit dans quelle impasse essaient de nous mener les fans des voitures électriques…

    Alors, pour nous consoler, profitons du Salon pour admirer, comme autrefois l'enfant avec son père, toutes ces belles carrosseries ! Et gardons le rêve intact…

     

  • Elections cantonales : help !

    images.jpeg A quelques jours des élections genevoises au Conseil d'État, le pauvre citoyen que je suis est toujours perplexe. Il s'est renseigné. Il a lu tous les journaux, qui ont fait un bon travail, potassé Saint Mabut et Saint Décaillet. Il a écouté les belles paroles des candidats (pas tous). Il a vu leurs photos partout affichées dans la ville. Tout cela l'a jeté dans une grande confusion…

     

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  • Les invectives de Monsieur Weiss

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    Monsieur Weiss n'aime pas les enseignants. Allez savoir pourquoi ? Une rivalité conjugale ? Le souvenir traumatisant d'un ancien cancre dont l'institutrice n'a pas su reconnaître le talent ? Ou simplement la haine de soi (Monsieur Weiss est enseignant lui-même) ? Et quand je dis qu'il n'aime pas les enseignants, je devrais dire qu'il les hait, puisqu'il parle, à leur propos, de « hargne furieuse ».

    Dans une réponse cavalière à mon ancien billet (voir ici), Monsieur Weiss se livre, une fois de plus, à l'invective, sans avancer aucun chiffre probant, ni convaincre personne. Je ne me lancerai pas dans une bataille de chiffres — surtout pas avec quelqu'un qui sait si bien les manipuler. Je n'en retiendrai qu'un, de chiffre, le plus impressionnant et le plus inquiétant : le Post-Obligatoire genevois a accueilli, lors de la rentrée 09, exactement 1137 nouveaux élèves! Ce qui, de l'aveu même du DIP, aurait nécessité l'ouverture de 100 nouveaux postes. Pourquoi autant d'élèves ? La raison en est double : premièrement, une partie de ces nouveaux élèves proviennent des écoles privées. Deuxièmement, cette forte croissance des effectifs s'explique aussi par des raisons historiques : elle a d'abord frappé le primaire dans les années 90, puis le CO. Elle frappe maintenant le PO de plein fouet depuis 5 ans. Cette « explosion » de nouveaux élèves était donc prévisible. Mais de réforme en réformette, et de restriction budgétaire en restriction du personnel, on (c'est-à-dire la sémillante Martine Brunschwig-Graf, puis le ténébreux Charles Beer) a laissé les choses aller leur train d'enfer. On voit aujourd'hui le résultat…

    N'en déplaise à Monsieur Weiss : les enseignants ne réclament pas, dans ce débat, des avantages financiers, mais des conditions de travail qui leur permettent de faire face à cet afflux de nouveaux élèves afin que chacun de ces élèves puisse être accueilli comme il le mérite, comme il en a le droit, dans une classe à l'effectif raisonnable, et qui ne pratique pas l'« overbooking ».

    Nos élèves — c'est-à-dire nos enfants — ne méritent-ils pas tous une école équitable et de bonne qualité ?