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Elections cantonales : help !

images.jpeg A quelques jours des élections genevoises au Conseil d'État, le pauvre citoyen que je suis est toujours perplexe. Il s'est renseigné. Il a lu tous les journaux, qui ont fait un bon travail, potassé Saint Mabut et Saint Décaillet. Il a écouté les belles paroles des candidats (pas tous). Il a vu leurs photos partout affichées dans la ville. Tout cela l'a jeté dans une grande confusion…

 

images-2.jpegLa campagne électorale. On dirait que tous les partis (hormis l'UDC et le MCG) en sont restés au discours désuet des années 40 ou 50.  Sur les affiches et dans les prospectus, il suffit d'une photo, plus ou moins floue, et d'un slogan, plus ou moins ringard, pour appâter le chaland. On persiste à prendre le citoyen-électeur pour un imbécile. À ce jeu, le PS et le PDC sont les champions du monde. Aucune innovation. Aucun désir de changement. La routine politique.

Les assis. Si tout se passe comme prévu par l'Entente et l'Alternative, qui n'ont jamais fait preuve d'une telle unité de pensée depuis  quatre ans, les cinq Conseillers d'Etat qui se représentent seront réélus. images-1.jpegRarement, on aura eu l'impression d'une telle complicité entre gens de bonne compagnie. Les élus. Qui surtout n'envisagent pas de perdre leur siège. Un complot d'intérêt, presque aristocratique, regardant de très haut les autres candidats. Consternant.

Les « nouveaux ». Heureusement, il y a les nouveaux. Même si, concernant Stauffer ou Nidegger, cela fait bien longtemps qu'ils rongent leur frein et montrent les dents. Ils ont bien sûr très peu de chance de passer la rampe à cause du mode d'élection qui favorise les assis. Mais ils sont là, ils se font entendre, ils usent de la provocation et du populisme. Ils mettent un peu de sel dans la morne politique genevoise. Comme les autres candidats plus marginaux, qu'on n'a pas beaucoup entendus.

Les femmes. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais plus j'écoute les trois candidates au CE, et moins j'ai envie de voter pour elles. J'avais envie de soutenir les trois femmes au motif qu'elles ne peuvent pas être pires que les Conseillers en place (personne ne peut être pire que Laurent Moutinot). Hélas, je les ai écoutées. Et j'ai changé d'avis. Sortant de son anonymat (avant d'y retourner sans doute) Véronique Pürro tient un discours lénifiant, calibré, sans aucune perspective : du pur patois d'apparatchik. images-3.jpegElle semble aussi transparente que celui qu'elle est censée remplacer. Ce qui est mauvais signe. Isabelle Rochat « se verrait bien à la tête de la Police » (il faut dire qu'à Genève, la Police n'a plus de tête depuis longtemps). Fort bien pour elle. Mais suffit-il, pour cela, d'arborer le même tailleur Chanel à chaque meeting politique ? De garder le silence à chaque question embarrassante ? De s'empêtrer dans les contradictions quand on lui parle logements, transports publics, sécurité ? Quant à la petite dernière, Michèle Kunzler, qui veut passer pour la bonne copine (on a tous connu une Michèle Kunzler dans son adolescence), elle multiplie les « peut-être », les « sans doute », les « on verra ». Sa seule proposition solide, c'est de refuser toute traversée de la rade (ça promet !). Avec ces trois femmes, on le voit, Genève n'est pas sortie de l'auberge…

Alors, dites-moi, faut-il voter pour les assis, la meute des loups ou les amazones sans idées ?

 

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