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Grandes Têtes Molles - Page 3

  • Le comique Brunier

    images.jpeg On a toujours les comiques qu'on mérite. La France, ce grand pays, comme disait Louis de Funès, est le berceau d'Élie Semoun. Mais aussi de Dieudonné, qui pousse si loin la provocation qu'elle n'est plus drôle du tout. Ou alors ne fait-elle rire que les individus douteux…
    A défaut de Dieudonné, Genève possède elle aussi son comique : Christian Brunier. Il a été ou est encore (qui sait?) député. Non content de menacer la République entière de démissionner fissa de ses fonctions, et de multiplier les oppositions et les amendements, notre comique part en guerre ces jours-ci contre un de ses collègues, Dieudonné, dont il veut interdire le spectacle, au nom, bien sûr, de la liberté d'expression. Comprenne qui pourra…
    Et bonjour la solidarité!
    Investi d'une mission quasi divine, notre comique part en croisade sur toutes les chaînes et dans tous les média. Comprend-il ce qu'il dit. Il est permis d'en douter. Il prétend être un grand lecteur de Charlie Hebdo et d'autres gazettes satiriques. Mais comprend-il ce qu'il lit? Ce qui est sûr, c'est qu'il égaie une vie politique genevoise aussi passionnante qu'une série télévisée produite par la TSR. Et que ferait Genève sans son comique Brunier?

  • Kouchner ou l'imposteur

    Du haut de son mètre soixante, Bernard Kouchner, ancien médecin du monde et actuel ministre français des affaires étrangères, vient de sommer les généraux birmans d'ouvrir leurs frontières aux convois humanitaires qui tentent d'acheminer des vivres aux victimes des récents tremblements de terre. Adepte du « devoir d'ingérence », celui qui a retourné tant de fois sa veste qu'elle en est devenue transparente, se pousse, une fois encore, sous le feu des caméras, en espérant tirer profit de ses gesticulations hystériques.
    Ce n'est pas la première fois que l'ancien « french doctor » essaie d'attirer sur lui l'attention des médias. On l'a vu, en Afrique, porter, le temps d'une photo, un sac de riz sur ses épaules. On l'a vu aussi, devant les caméras (car Kouchner ne travaille que devant les caméras) défendre le sort des réfugiés, des femmes battues, des enfants abandonnés. Ce qu'on sait moins c'est qu'il est l'auteur, dans les années 90, d'un des plus grands mensonges médiatiques du XXe siècle. C'est lui, durant la guerre en Bosnie, qui diffuse dans la presse et sur les murs de Paris (car Bernard, grâce à sa femme Christine Ockrent, a ses entrées dans les grands médias) une pub, frappante et coûteuse. C'est un photo-montage qui présente, derrière des barbelés, des « prisonniers » d'un camp serbe en Bosnie. La photo est célèbre. Mais pas assez spectaculaire au goût de Kouchner. C'est pourquoi notre médecin y accole l'image d'un mirador d'Auschwitz. Son texte, qui accompagne l'image, y accuse les Serbes d'« exécutions de masse ». Ce média-mensonge n'est pas resté sans conséquence puisqu'il a fait basculer toute l'opinion publique vers le soutien aux bombardements. Toute la presse occidentale, soigneusement abusée, l'a diffusé massivement. Depuis, c'est vrai, dans son autobiographie, Les Guerriers de la paix, l'inénarrable Diafoirus a reconnu son mensonge. Mais alors les journaux n'y ont pas consacré une ligne…
    C'est Bernard Kouchner, aujourd'hui, faux médecin humanitaire, mais vraie girouette politique, qui a l'honneur d'ouvrir notre rubrique des Grandes Têtes Molles de l'époque. D'autres attendent déjà au portillon. Patience…





  • La résistible ascension d'Yves N.

    Yves-007306.jpgDepuis quelques semaines, il est partout, squattant l'écran de la télévision, suscitant des éditos délirants d'enthousiasme et dissertant, dans Le Matin dimanche, tout à la fois sur le cerveau féminin, la politique suisse et le football. De qui s'agit-il? Vous l'avez reconnu : Yves Nidegger, «l'étoile montante» de l'UDC genevoise.
    Longtemps confiné aux strapontins, parce que tout se passait à Berne ou à Zurich, l'UDC romande, et surtout genevoise, n'avait guère droit de cité. Il suffit qu'une tête tombe — celle du grand Chef, Christoph B. — pour que la curée commence. Un coup de chance pour Yves N., un homme qui n'a jamais brillé par son courage, ni par son audace politique. Mais dans un parti en pleine déroute (les dernières votations en attestent) il y a des places à prendre.
    Intronisé par la télévision et Pascal Décaillet, Yves N. tente sa chance. Pourquoi pas? Dans le monde plutôt médiocre de la politique suisse, il peut être, pour un temps du moins, le sauveur d'un parti qui ne sait plus s'il dans la majorité ou dans l'opposition. Conseillons-lui, quand même, d'avoir quelques idées sinon tout à fait neuves, du moins originales. Conseillons-lui, aussi, de sortir du populisme habituel à son parti et de ne plus faire de la peur des étrangers, d'où qu'ils viennent, l'argument central de sa politique.