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Maxime éternel

images-1.jpgLaissons de côté, pour un temps, les miasmes de Wall Street et les gargouillis de la politique fédérale. Et laissons de côté, tant qu’à faire, le champ de bataille de la littérature romande (où de bien nobles combats restent encore à mener). Et revenons à nos amours. Les vraies, les passionnées : celles de l’adolescence.
Je vous l’accorde : il ne passe pas souvent sur Couleurs 3, ni Espace 2 , ni Europe 1, ni RTL, ni Radio-Lac. Pourtant, le dernier disque de Maxime le Forestier, intitulé Restons amants, est un petit bijou de poésie et de musique. Bien sûr, depuis son premier disque (1972 !), Maxime a bien changé. Le ton n’est plus, ici, aux attaques contre l’armée (Parachutiste), ni aux protest-songs engagées (assassinant de Pierre Goldman). Non, le dernier album fait la part belle aux  « chansons vertes » évoquant le destin de la Terre, au désordre des sentiments, à la poésie douce-amère de l’amour.
Écoutez :
Restons amants des hôtels sombres
Des rendez-vous dissimulés
Où vont s’entrelacer les ombres
Au danger, mélangées…

La musique, ici, est de Julien Clerc, qui en connaît un bout en matière de refrains entêtants, de mélodies limpides, d’atmosphères feutrées : un chef-d’œuvre.
Ecoutez encore :
Restons amants des impatiences
Des minutes qui sont comptées
Des trésors de rus et de science
Pour se retrouver…

Même si la voix de Maxime n’a pas changé d’un quart de ton, les chansons, elles, alternent les tempi lents et rapides, les mesures en 5/4, voire même en 7/4. Ce qui n’est pas le moindre de leurs charmes.
Mais écoutez encore :
Restons amants des corps à corpss
Des peaux qui savent se trouver
Là sont les cœurs qui battent encore
L’un à l’autre mêlés…

Ce qui fait du bien, avec Maxime Le Forestier, ce n’est pas de replonger, corps et âme, dans l’adolescence disparue, mais de voir que, le temps passant, l’on peut grandir ensemble et vivre encore dans le désir, éternellement.
La petite mort
L’éternité…


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