Un bon croquis, n'est-ce pas, vaut mieux qu'un long discours!
Alors savourons, autant que faire se peut, la rage du fakir zurichois, brusquement étonné par le jeu d'alliances et de contre-alliances secrètes qui fait tout l'intérêt de la politique…
Hué et humilié, le fakir populiste, n'en doutons pas, aura bien d'autres occasions de mordre et de laisser exploser sa rage. Laissons-le ruminer sa vengeance, bien au chaud dans sa niche de luxe. Laissons-le haïr ce pays qu'il prétend défendre et honorer. N'écoutons pas ses plaintes de vieil homme poignardé dans le dos. Quatre ans, c'est peu et c'est beaucoup pour se faire détester de ses pairs…
Notre petit fakir a réussi cet exploit: rendons-lui cette justice!
Une femme de plus au Conseil fédéral, c'est une chance de plus d'ouvrir le débat, de faire entendre d'autres idées, de laisser une chance, peut-être, à l'avenir de ce pays — qui ne se joue ni sur le terrain de la xénophobie, ni sur celui de l'isolement, ni sur celui du mépris social…
Alors, Hop, Evelyne, courage et bonne chance !