 Le jour de gloire, enfin, est arrivé ! Après l'attente interminable de la « campagne électorale », les simagrées, les gesticulations diverses, les bafouillages, les valse-hésitations, etc. Les questions inutiles : un homme et une femme ? Deux femmes ? Deux hommes ? Une Bernoise et un Zurichois ? Une hétéro et un homo ? Deux trans ? Une chasseur et une végétarienne ? Bien sûr, tout le monde se fout du résultat.
Le jour de gloire, enfin, est arrivé ! Après l'attente interminable de la « campagne électorale », les simagrées, les gesticulations diverses, les bafouillages, les valse-hésitations, etc. Les questions inutiles : un homme et une femme ? Deux femmes ? Deux hommes ? Une Bernoise et un Zurichois ? Une hétéro et un homo ? Deux trans ? Une chasseur et une végétarienne ? Bien sûr, tout le monde se fout du résultat.
Pour deux raisons.
La première : les braves pékins que nous sommes n'ont rien à dire dans cette élection, vérouillée par le Parlement fédéral (qui a toujours eu peur du verdict populaire). Nous ne pouvons qu'assister, impuissants et pensifs, à une mascarade qui désormais se répète presque chaque année, alors que cette élection devrait avoir lieu tous les quatre ans.
La seconde : quel que soit le choix des parlementaires — une femme-un homme, deux femmes, deux hommes, etc. — le Conseil fédéral restera, contre vents et marées, ce bateau qui dérive dans la tempête sans capitaine. Qu'ils s'appellent Sommaruga ou Fehr, Keller-Sutter ou Schenider-Ammann — cela ne Rime à rien. On l'a compris : le système est bétonné de telle manière que rien ne bouge, rien ne change, rien ne frissonne. Les éléments du puzzle sont parfaitement interchangeables. On vous rend un Leuenberger (un peu défraîchi) et on prend une Sommaruga (toute pimpante). On débarque le lutin Merz (le seul de la bande qui sait rire) et on met à sa place la glaciale Karin Keller-Sutter. L'essentiel, c'est que rien ne change. Circulez, il n'y a rien à voir ! Vous pouvez assister à l'élection des Princes, braves gens ! Applaudir même les nouveaux élus. Mais vous n'avez rien à dire.
C'est à ce prix que la Suisse, pendant longtemps encore, demeurera cette réserve d'Indiens qu'elle a toujours été.
 À quoi sert donc l'ONU, ce « Grand Machin » dont se gaussait de Gaulle ? Et à quoi sert Joseph Deiss, cet ancien conseiller fédéral dont personne n'a jamais pu savoir s'il était de gauche ou de droite, pour ou contre, bien au contraire ? Qui se souvient d'une seule de ses déclarations ? D'une seule de ses décisions, si tant est qu'il en a prises ?
À quoi sert donc l'ONU, ce « Grand Machin » dont se gaussait de Gaulle ? Et à quoi sert Joseph Deiss, cet ancien conseiller fédéral dont personne n'a jamais pu savoir s'il était de gauche ou de droite, pour ou contre, bien au contraire ? Qui se souvient d'une seule de ses déclarations ? D'une seule de ses décisions, si tant est qu'il en a prises ? Ainsi donc les partis de gauche genevois ont choisi leurs candidats pour l'élection au Conseil administratif. Il s'agit de Sami Kanaan pour le PS et de Boris Drahusak pour les Verts. Qui les connaît ? Personne. C'est faux. Il y a au moins une personne qui connaît les deux candidats. Manuel Tornare connaît très bien Samy Kanaan, puisque ce dernier est son subordonné, et qu'il travaille pour lui depuis des années. Idem pour Boris Drahusak, que Patrice Mugny connaît bien, puisqu'il dirige un département culturel et qu'il est sous ses ordres…
Ainsi donc les partis de gauche genevois ont choisi leurs candidats pour l'élection au Conseil administratif. Il s'agit de Sami Kanaan pour le PS et de Boris Drahusak pour les Verts. Qui les connaît ? Personne. C'est faux. Il y a au moins une personne qui connaît les deux candidats. Manuel Tornare connaît très bien Samy Kanaan, puisque ce dernier est son subordonné, et qu'il travaille pour lui depuis des années. Idem pour Boris Drahusak, que Patrice Mugny connaît bien, puisqu'il dirige un département culturel et qu'il est sous ses ordres…