L'arrivée à Trieste, dans la tiédeur du soir, par la petite route qui vient de Monfalcone.
La côte est parsemée de môles, de jardins luxuriants, d'anciennes maisons de maître transformées en belles roseraies. De temps à autre, au fond d'un golfe, une plage discrète abrite un couple de baigneurs. Tout le jour, la bora a soufflé sur la ville. Seuls quelques somnambules se sont risqués à sortir de chez eux. D'autres, pour échapper au vent qui rend fou, ont trouvé refuge au Caffe Tergeste.
Une lettre seulement sépare l'amant triste de Trieste, rose des vents, carrefour des langues et cité de l'exil...