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Anne-Lise Grobéty nous a quittés

images.jpegIl y a des jours, comme ça, où l'on est réveillé par une mauvaise nouvelle : Anne-Lise Grobéty est décédée d'une maladie tenace et souvent incurable. Pour l'avoir lue et invitée dans mes classes, je l'avais rencontrée plusieurs fois. Elle était douce et volontaire, généreuse et drôle (ce qui n'est pas le propre des écrivains romands). Elle était née à La Chaux-de-Fonds le 29 décembre 1949, première de deux filles d'une famille ouvrière. Après le collège, elle entre à la Faculté des lettres de l'Université de Neuchâtel où elle ne trouve cependant pas son compte. C'est alors qu'elle publie Pour mourir en février aux Editions des "Cahiers de la Renaissance vaudoise" (1970) que dirige Bertil Galland. Le roman obtient le Prix Georges Nicole et connaît un succès immédiat. Il sera réédité par les Editions Bertil Galland (Vevey, 1975) puis par les Editions 24 Heures (Lausanne, 1984), avec une édition "Poche Suisse" aux Editions l'Age d'homme (Lausanne, 1988). En 1969, elle s'engage comme stagiaire-journaliste à "La Feuille d'Avis de Neuchâtel" (devenue "L'Express"). Elle se consacrera ensuite à l'écriture.

Partagée entre l'écriture, la vie de famille et la politique (elle sera députée socialiste au Grand Conseil neuchâtelois), Anne-Lise Grobéty publie peu de livres, mais des livres importants, chez Bernard Campiche, son dernier éditeur. Citons seulement quelques titres comme La Fiancée d'hiver, Contes-Gouttes (1994), Infiniment plus (1989, Belle dame qui mord (1992), Amour mode majeur (2004), La corde de mi (2006), Jusqu'à pareil éclat (2007) et enfin L'abat-jour (Editions d'Autre part, 2008).

images-1.jpegSon œuvre est marquée par une approche poétique de la vie, par une ironie tendre, ainsi que par un souci tout à fait remarqquable de la condition des femmes (en particulier des femmes écrivains). Cela se lit dans les romans d'Anne-Lise Grobéty, mais aussi dans ses textes plus militants, comme Écriture féminine ou féministe ? (Éditions Zoé, 1983) ou encore ses articles sur Monique Saint-Hélier ou Alice Rivaz (« Ce nom qui est devenu le sien », in Écriture, 48, 1996).

Anne-Lise Grobéty va beaucoup manquer à la littérature romande — et d'ailleurs.

 

 

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