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Quelle baffe !

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Que d'âneries n'a-t-on pas entendues à propos de la votation d'hier sur les minarets  ! « Honte à la Suisse », « intolérance », « infâmie »… Les mêmes qui vantaient la démocratie quand elle leur était favorable la dénigre aujourd'hui en la traitant de tous les noms. Est-ce vraiment une preuve d'intelligence ?

Pourtant, il faut le dire et le redire : le vote contre les minarets n'est pas un vote contre l'islam, ni contre les musulmans. Lesquels, dans leur immense majorité ne vont jamais à la mosquée et se contrefoutent des minarets (puisqu'ils ne sont ni nécessaires, ni indispensables à leur religion). C'est le symptôme d'une peur diffuse qui doit être prise en compte et comprise pour être exorcisée.

 

 

Ce qu'il faut retenir, c'est que malgré le matraquage inouï des médias et des partis politiques, des insultes et des formules à l'emporte-pièce, les opposants à l'initiative n'ont pas réussi à convaincre la majorité des citoyens de ce pays. Pourquoi ? D'abord, parce que ce n'est pas en diabolisant l'autre (UDC en l'occurence) ou en le méprisant qu'on parvient à le convaincre. Ce n'est pas non plus en minimisant les peurs ambiantes que l'on se montre le plus persuasif. Après tout, l'intégrisme religieux, les inégalités entre hommes et femmes, les pratiques archaïques (lapidation, excision, guerre sainte, burka, etc) ne sont pas que des purs fantasmes. Est-ce vraiment si insensé, honteux ou infâmant de les regarder avec circonspection ? Les Suisses, prudents, voire méfiants par singularité génétique, ont montré, une fois de plus, qu'ils refusaient de bêler avec la meute. Enfin — et c'est peut-être plus grave — les médias et les partis politiques n'ont pas réussi à convaincre, car à cette occasion ils ont paru totalement coupés de leur base populaire : ils n'ont rien vu venir. Peut-être même n'ont-ils rien voulu voir venir. Ils se sont contentés d'être rationnels, bien-pensants, politiquement très corrects, quand, en face d'eux, les partisans de l'initiative parlaient avec leur cœur et leurs tripes.  Et après tout la politique est aussi une affaire de cœur. D'où la claque magistrale qu'ils ont reçue hier.

Cette leçon, sans doute, vaut bien un minaret !

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