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Nationalisons les banques!

images.jpegVous avez lu comme moi les nouvelles. A part l'élection d'une nouvelle miss Suisse — miss Sextoy — ces nouvelles ne sont pas bonnes. Le mal vient toujours du même endroit : les bourses gangrénées de Wall Street. Qui obligent tout le monde, ici bas, à retenir son souffle, dans l'attente de l'apocalypse…
Après les Etats-Unis et le Japon, ce sont entre autres la Grande-Bretagne, le Benelux et l'Allemagne qui assurent à des établissements bancaires de leur pays d'échapper à la faillite. La Banque centrale européenne (BCE) elle-même annonce la tenue d'une opération spéciale de refinancement. Les banques centrales ont à nouveau injecté des liquidités lundi. Il s´agit de persuader les banques de recommencer à se prêter après les nouvelles défaillances enregistrées ce week-end sur la planète financière.
Ce scénario catastrophe n'étonnera personne. On connaît désormais la chanson : quand une entreprise va bien, et dégage des bénéfices, ceux-ci sont répartis entre le PDG et les actionnaires. Quand, au contraire, cette entreprise est menacée de faillite, tout le monde se tourne vers l'État à qui l'on demande, en pleurnichant, d'insuffler de nouveaux capitaux. Ce qui se passe aux Etats-Unis se passera aussi en Belgique, en Allemagne, en France, et bientôt en Suisse. C'est la preuve que les banques (pour ne parler que d'elles) doivent être sévèrement contrôlées, voire nationalisées. C'est la preuve, encore, que la bourse, contrairement à ce que pensent certains traders, n'est pas un casino, mais doit obéir à certaines règles de conduite, dictées par l'intérêt commun, et non les profits personnels. C'est la preuve, enfin, que la haute finance est une chose trop importante pour être confiée aux seuls financiers, visiblement incompétents, ou malhonnêtes, ou les deux à la fois, pour mener à bien de telles tâches. 
C'est la leçon que nous enseigne la tourmente boursière qui menace d'entraîner le monde entier dans ses tourbillons.

Lien permanent Catégories : badinage

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