
Pourtant, les ingrédients sont bons : un Jamel qui joue les contre-emplois ; un Bacri fidèle à lui-même ; une Agnès Jaoui fatiguée et empâtée, qui incarne les politiciennes de province. Hélas, la pâte ne prend pas. Les dialogues, le plus souvent improvisés, sont plats et prévisbles ; l'argument, mince comme une feuille de papier à cigarette ; le résultat, bâclé et décevant.
Rendons justice à nos voisins français : en littérature comme en musique ou en cinéma, ils ont inventé un nouveau genre : les œuvres dispensables. Ce sont des films, des livres ou des chansons qui ne sont pas désagréables, loin de là, qui procurent même parfois un certain plaisir. Mais dont, au fond, tout le monde pourrait se passer. Ils n'ont aucune nécessité (hormis commerciale), aucun enjeu, aucune ambition. On pourrait y ranger les chansons de Vincent Delerm, de Bénabar ou de Carla Bruni (-Sarkozy) ; les livres de Philippe Delerm, Christine Angot, Etienne Barilier, Amélie Nothomb ; les films des frères Larrieu, de Xavier Gianoli, d'Olivier Assayas, de Mathieu Kassovitz…
Comme on le voit, la liste est longue. Mais, faute de place, j'arrête ici.
A vous de la compléter…