Quand on publie un livre — dirait Woody Allen — il y a toujours un risque (une chance) que quelqu’un le lise ! En conséquence de quoi il faut s’attendre à tout : au meilleur, comme au pire…
Le pire, bien sûr, c’est le silence : la forme de critique la plus pratiquée à Genève. Dès qu’un livre paraît, qui pourrait intéresser ou provoquer le lecteur, dès qu’une minuscule étincelle surgit quelque part dans la nuit impénétrable de la « littérature romande » (AOC), vite, il faut l’éteindre, par n’importe quel moyen, de peur que cette lueur n’éclaire un lecteur.
Ou pire : ne lui donne envie de lire un livre qui vient de paraître…
À Genève, le règne des éteignoirs a commencé il y a une dizaine d’années, quand les derniers critiques ont soit pris leur retraite, soit disparu des pages culturelles des médias. On se rappelle bien sûr Georges Anex au Journal de Genève, Jean Vuilleumier et Serge Bimpage à la Tribune de Genève, etc. Si l’on fait exception, comme toujours, du Courrier, où Anne Pitteloud, à la plume à la fois libre et compétente sauve l’honneur de la profession, on ne trouve plus, ailleurs, que des généralistes plus ou moins débordés, souvent blasés ou excédés, plus déprimés encore que les livres dont ils parlent, et dont l’unique référence littéraire semble être le dernier best-seller de Marc Lévy !
Heureusement, face à l’armée des éteignoirs, une autre forme de critique existe encore en Suisse romande qui agrandit, interroge, éclaire les livres dont elle parle.. Il suffit d’ouvrir La Liberté et de lire Jacques Sterchi ou Alain Favarger. Ou Le Nouvelliste, où Jean-François Fournier parle régulièrement (et avec bienveillance) des dernières parutions. Ou encore Le Quotidien jurassien où Bernadette Richard défend avec fougue nos auteurs. Ou enfin 24 Heures où Jean-Louis Kuffer poursuit depuis près de 40 ans son travail admirable d’éclaireur de la littérature romande…
.Lire, c’est non seulement vibrer ou être ému, heurté, embrasé, c’est aussi partager cette flamme, transmettre à d’autres lecteurs, toujours inconnus, ce feu sacré qui nous a emportés loin du monde, non dans une tour d’ivoire, mais dans une maison de verre (comme dirait André Breton) où nous pouvons mieux comprendre et aimer le monde qui est le nôtre.
Le pire, bien sûr, c’est le silence : la forme de critique la plus pratiquée à Genève. Dès qu’un livre paraît, qui pourrait intéresser ou provoquer le lecteur, dès qu’une minuscule étincelle surgit quelque part dans la nuit impénétrable de la « littérature romande » (AOC), vite, il faut l’éteindre, par n’importe quel moyen, de peur que cette lueur n’éclaire un lecteur.
Ou pire : ne lui donne envie de lire un livre qui vient de paraître…
À Genève, le règne des éteignoirs a commencé il y a une dizaine d’années, quand les derniers critiques ont soit pris leur retraite, soit disparu des pages culturelles des médias. On se rappelle bien sûr Georges Anex au Journal de Genève, Jean Vuilleumier et Serge Bimpage à la Tribune de Genève, etc. Si l’on fait exception, comme toujours, du Courrier, où Anne Pitteloud, à la plume à la fois libre et compétente sauve l’honneur de la profession, on ne trouve plus, ailleurs, que des généralistes plus ou moins débordés, souvent blasés ou excédés, plus déprimés encore que les livres dont ils parlent, et dont l’unique référence littéraire semble être le dernier best-seller de Marc Lévy !
Heureusement, face à l’armée des éteignoirs, une autre forme de critique existe encore en Suisse romande qui agrandit, interroge, éclaire les livres dont elle parle.. Il suffit d’ouvrir La Liberté et de lire Jacques Sterchi ou Alain Favarger. Ou Le Nouvelliste, où Jean-François Fournier parle régulièrement (et avec bienveillance) des dernières parutions. Ou encore Le Quotidien jurassien où Bernadette Richard défend avec fougue nos auteurs. Ou enfin 24 Heures où Jean-Louis Kuffer poursuit depuis près de 40 ans son travail admirable d’éclaireur de la littérature romande…
.Lire, c’est non seulement vibrer ou être ému, heurté, embrasé, c’est aussi partager cette flamme, transmettre à d’autres lecteurs, toujours inconnus, ce feu sacré qui nous a emportés loin du monde, non dans une tour d’ivoire, mais dans une maison de verre (comme dirait André Breton) où nous pouvons mieux comprendre et aimer le monde qui est le nôtre.