Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Claude-Inga barbante

images.jpegJ'ai toujours aimé les marionnettes. Et j'aime beaucoup Claude-Inga Barbey, qui est à la fois comédienne, écrivaine et metteuse en scène. On pourrait croire que les deux font la paire, surtout quand c'est Claude-Inga qui manipule les marionnettes, comme c'est cas actuellement aux Marionnettes de Genève*. La pièce s'appelle Règlement de contes. Elle a été écrite par notre femme-orchestre, qui joue et manipule, sur scène, des fleurs, un grand soldat de plomb et surtout un canard, à qui elle fait subir les pires tortures. Le prétexte de la pièce est de « corriger » les contes d'Andersen (dont certains finissent mal) dans un sens résolument positif. Pour cela, elle est aidée par l'excellente Doris Ittig, qui joue la servante du Maître, et par l'irrésistible Claude Blanc, qui incarne le vieil Andersen.

Mais le résultat laisse songeur. C'est le moins qu'on puisse dire. Même les enfants, à qui la pièce est adressée, ne s'y trompent pas, qui parlent, s'agitent et s'ennuient pendant plus d'une heure de spectacle. Ma fille (5 ans) en est sortie consternée, et triste. Ce qui est un comble…

Pourquoi est-ce si mauvais?

Parce que la pièce, qui devrait être écrite, semble improvisée, d'un bout à l'autre, par des comédiens peu concernés, inattentifs, qui sont comme livrés à eux-mêmes. Parce que l'argument, ensuite, est très faible, et fort peu développé : on comprend vraiment mal où l'auteur de la pièce veut en venir. Et surtout parce que la scène, si lègère et magique, du Théâtre de Marionnettes, est squattée par une bavarde impénitente qui agite frénétiquement des marionnettes qu'elle ne sait pas manipuler. Alors que le marionnettiste devrait être invisible, Claude-Inga Barbey réussit le prodige de faire qu'on ne voit qu'elle durant plus d'une heure ! Au détriment du texte, des autres comédiens, de la magie du théâtre…

Comment expliquer un tel désastre ?

Insignifiance du texte ? Inexistence de la mise en scène? Narcissisme exacerbé de l'auteur qui ne joue pas avec les autres comédiens, mais toute seule ? Éternel cynisme du propos (corriger Andersen dans un sens « moderne ») qui convient mal ici à des contes que tout le monde connaît et apprécie ? À vous de choisir…

J'ai toujours aimé les marionnettes. Et j'ai toujours apprécié Claude-Inga Barbey. Mais les deux ne font pas la paire…

* Règlement de contes, de Claude-Inga Barbey, mise en scène par Claude-Inga Barbey, avec Claude-Inga-Barbey (et, accessoirement, Doris Ittig et Claude Blanc), Théâtre de Marionnettes, Genève, jusqu'au 26 avril. Dès 5 ans.

 

Les commentaires sont fermés.