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Radiophonie et pédophilie

1840571996.jpgIl faut goûter, à sa juste valeur, le regard malicieux et gourmand d'Esther Mamarbachi ou du solide Darius Rochebin quand, chaque soir, à l'heure de la grand-messe, ils évoquent, des trémolos dans la voix, les derniers rebondissements de l'affaire des « images à caractère pédophile » découvertes sur l'ordinateur d'un collaborateur de leur grande rivale : la RSR! Il faut goûter le souci du détail, l'absence de tout esprit critique et surtout cet air de sourde réprobation qui caractérise, parfois, nos Grandes-Têtes-Molles de la TSR…
De cette « affaire », qui occuperait trois lignes dans un torchon de n'importe quel pays démocratique, tant elle paraît insignifiante, nos dinosaures de l'actualité sont parvenus à faire un feuilleton à épisodes. Autant pour tenir le pauvre téléspectateur en haleine (en otage) que pour suggérer, implicitement, que de telles « affaires » ne peuvent éclater qu'à la RSR. On reconnaît bien là l'esprit revanchard genevois, si jaloux de la Radio romande, qui fait tellement mieux son travail que les gens de la Tour en étant véritablement à l'écoute d'une région et d'une langue, au lieu de lorgner, comme ceux qui louchent, du côté de Paris (sans avoir, bien entendu, les moyens de rivaliser avec elle)!
Chaque soir, l'affaire des « images à caractère pédophile » de la RSR occupe dans le Téléjournal une place aussi importante que la libération (de moins en moins probable, hélas) d'Ingrid Bétancourt ou la gracieuse révérence de Carla Bruni devant la Reine d'Angleterre. Car il faut bien planter le clou. Plus l'information est insignifiante (et peut nuire à son rival) plus on la ressasse à l'envi, chaque soir, avec des nouvelles interviews inutiles, des témoignages en langue de bois, des images montrant une poignée de pseudo-grévistes hurlant des slogans assassins devant les caméras!
Dans l'univers impitoyable des médias, cela s'appelle la concurrence. 
Espérons encore de multiples rebondissements: la mise en examen du directeur de la RSR, par exemple, pour insubordination, la réintégration forcée de l'informaticien qui a joué les Big Brother, le licenciement de tous les collaborateurs qui ont refusé de faire la grève…
Heureusement que la télévision, dans notre pays, est au-dessus de tout soupçon! 
 

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