Dans la plupart des gymnases, lycées, collèges, écoles professionnelles, les examens sont terminés. C'est l'heure de vérité pour celles et ceux qui ont trimé toute l'année, les bons élèves donc, qui ont compris les règles du système, et les appliquent à la satisfaction des profs et des parents. Mais pour les autres aussi, c'est la fin de l'année, les touristes professionnels, les doux rêveurs, les grands contemplateurs de plafonds ou de fenêtres, les apprentis-graveurs sur les pupitres (et dans le dos du maître), les muets, les bouchés, les distraits, les étourdis, les dormeurs éveillés, tous ceux qui n'ont jamais leur matériel, ni livre, ni cahier, ni stylo bien sûr…
Pour tous ceux-là, la fin de l'année rime avec la fin des haricots — c'est-à-dire des illusions…
Rendons hommage, aujourd'hui et solennellement, aux rois du canular involontaire, de l'aphorisme déconcertant, tous ces pêcheurs de perles sans qui l'école ne serait pas l'école.
Longue vie aux cancres dont voici un florilège des perles de culture :
Deux mois après s'être fait remettre à l'ordre comme des écoliers pour avoir voulu interdire la fumée des établissements publics genevois, le Conseil d'Etat remet ça: un plumitif des hautes sphères du DIP ayant, dans la brochure officielle des votations du 30 novembre, fait preuve de désinformation, de mauvaise foi et de propagande malhonnête, le Tribunal administratif a infligé un nouveau camouflet à nos sept Sages (qui sont pourtant d'éminents juristes).